CMI : accord commercial pour créer un joint-venture en Arabie Saoudite
La société belge CMI, basée à Seraing, a signé lundi un accord avec l'Arabie Saoudite pour créer une joint-venture spécialisée dans les tourelles de chars, rapporte l'Echo, ce mercredi. L'objectif est de concevoir et de fabriquer du matériel militaire sur place.
"Les autorités saoudiennes ont choisi une série de partenaires internationaux comme Boeing, Lockheed Martin et nous, pour créer des joint-ventures destinées à développer une activité défense dans leur pays", a confirmé au quotidien Xavier Rigo, porte-parole de CMI Defence.
CMI Defence détient 49% de cette nouvelle coentreprise, et SAMI, la société militaire industrielle saoudienne, 51%. Selon le porte-parole de CMI, l'entreprise conjointe devrait avoir des retombées indirectes sur la maison-mère, notamment au niveau du bureau d'études, mais ne devrait pas remettre en question les activités de CMI en Belgique. Plus précisément, cette nouvelle coentreprise ne viserait pas à remplacer le contrat de CMI Defense avec le Canadien GDLS. Ce contrat comprend le transfert au Canada de tourelles conçues par CMI, où elles sont intégrées à des blindés qui sont envoyés en Arabie saoudite. Critiqué par l'opposition et les défenseurs des droits de l'homme, le Premier ministre canadien Justin Trudeau souhaite annuler ce contrat.
En Belgique, CMI a reçu les licences d'exportation nécessaires de la Région wallonne mais celles-ci font de plus en plus débat. Fabriquer directement en Arabie saoudite permettrait à l'entreprise liégeoise de se passer de ces procédures, écrit L'Echo.