Waremme: un local Kiva contre le harcèlement scolaire
L’école de Longchamps mène depuis quelques mois un projet pilote de lutte contre la violence et le harcèlement scolaire. Pour renforcer le bien-être à l’école, un local spécial a été aménagé au sein de l’établissement. Un lieu à part, une zone neutre où l’on peut discuter et se confier. Le local Kiva organisait une animation ce mardi avec une classe de sixième primaire.
Cela fait quelques mois que le local a été aménagé dans les combles de l’école. C’est un lieu accueillant et confortable qui garantit une totale confidentialité. Une zone neutre dans l’école pour juguler les conflits.
“C’est un lieu où l’on peut parler des problèmes que l’on peut avoir à l’école. On peut dire les choses aux adultes et ils vont essayer de trouver des solutions”, explique Noah, 13 ans.
“C’est un local où les élèves peuvent se dévoiler. Tout va rester entre ces murs, un lieu d’écoute et de partage, mais aussi un lieu où l’on va faire avec eux des animations destinées à éviter les conflits. Cela va aussi mieux souder la classe”, commente Véronique Tirtia, directrice de l’école communale de Longchamps.
La méthode Kiva provient de Finlande et a été adoptée ici à l’école de Longchamps à Waremme en tant que projet pilote contre le harcèlement scolaire. Aujourd’hui, on tisse avec la pelote de laine la toile des compliments.
“Maintenant nous sommes tous liés l’un à l’autre”, explique Chloé. “Il n’y a personne qui est mis sur le côté”.
“C’est positif, je trouve”, ajoute Nathan, “On a tous donné 2 compliments à quelqu’un et on a tous reçu 2 compliments”.
L’objectif est en effet de ressortir libéré de cette pièce, d’alléger sa conscience, de se confier aussi en dehors des animations.
“On consigne tout dans un dossier, qui reste ici, sous clef, et qui est destiné à permettre de trouver des solutions en interne pour que les choses s’améliorent et n’empirent pas”, commente Véronique Tirtia. “On a vraiment constaté un changement au sein de l’école. On s’est lancé dans le projet car on devait faire face à de la violence et du harcèlement dans notre cour de récréation, et nous avons aujourd’hui beaucoup moins de problèmes. Cette méthode permet directement de parler et de mettre les choses sur la table en évitant le conflit. On est vraiment ravis. Et ça marche aussi pour le corps enseignant!”, sourit-encore la directrice.
A l’heure actuelle, l’école de Longchamps à Waremme est la seule à offrir cet espace Kiva. L’équipe enseignante a avec elle tout un programme d’animations pour toutes ses classes du fondamentale. Une démarche qui est soutenue par la Fédération Wallonie Bruxelles avec l’objectif de lutter contre la violence et le harcèlement scolaire.
Sophie Driesen