Geer: Hesbaye Frost pourrait accueillir sa première nichée de faucons pèlerins
Hesbaye Frost va prochainement accueillir ses premiers bébés faucons pèlerins. Le nichoir installé sur la tour de réfrigération est actuellement occupé. Le couple se relaye actuellement pour couver. Les petits sont attendus pour les prochains jours.
Le nichoir a été installé sur le toit du bâtiment réfrigérant de Hesbaye Frost accueille actuellement un couple de faucons pèlerin. Une caméra permet de suivre l’activité du nid depuis un ordinateur. Les allées et venues sont enregistrées.
“C’est vers le 17 avril que le nid a été occupé, et le 19 que la femelle a commencé à couver. Maintenant, ils se relaient à tour de rôle. On ne voit qu’un œuf sur la vidéo, mais il y en a peut-être d’autres”, commente Arnaud Crévits, responsable environnement chez Hesbaye Frost.
Le nichoir a été placé en 2015, à 37 mètres de hauteur, mais ce n’est que l’an dernier, que les faucons pèlerins ont pris possession des lieux. Leur présence a déjà permis de remplir l’un des objectifs recherchés par la société Hesbaye Frost spécialisée dans les légumes congelés : éloigner les pigeons.
“Oui, notre intention au départ était de pouvoir chasser les pigeons qui tentent de s’infiltrer dans nos installations quand nous ouvrons les volets”, explique Arnaud Crevits. “Nous remarquons que depuis qu’ils sont apparus il y a derux ans que les pigeons sont moins nombreux. Rien que leur présence est dissuasive”.
Natagora accompagne ce projet environnemental. Si les faucons pèlerins avaient disparus début des années 1970, ils ont bel et bien repris leur place chez nous aujourd’hui.
“C’est en 1996 qu’un premier couple est venu nicher à la Centrale de Tihange”, commente Antoine Derouaux, ornithologue chez Natagora. “Ils avaient disparus surtout à cause des pesticides organo-chlorés et suite aux vols des petits par des fauconniers. Mais depuis l’élimination de ces pesticides, on a vu les populations se reformer et c’est très encourageant”, poursuit-il.
Le mâle et la femelle vont continuer à se relayer pour couver les œufs. Les observations vont se poursuivre jusqu’à la mi-mai, où les naissances pourraient intervenir.
“Comme c’est un couple encore peu expérimenté, il se peut que les petits ne survivent pas, mais il faut y croire et on pourrait avoir des éclosions dans les prochains jours”, sourit-il, optimiste.
Si tout se passe bien, l’activité devrait alors se renforcer pour les parents auprès des petits qui devront prendre des forces avant leurs premiers vols. Ces derniers sont espérés dans le courant du mois de juillet. .
Sophie Driesen
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