Le temps est défavorable aux arbres fruitiers
Un temps chaud, avec quelques averses passagères après une longue période de sécheresse ; voilà bien une météo qui convient peu aux arboriculteurs fruitiers. Quand le sol est asséché, l’eau de pluie ne fait que ruisseler. Les fruiticulteurs doivent donc veiller à ce que la terre aux pieds de leurs arbres restent en permanence bien humide…
Pierre-Marie Laduron, fruiticulteur en dynamique bio, nous fait visiter ses vergers à Warsage, un village de Dahlem, dans la Basse Meuse. Première étape : une parcelle de poiriers Conférence, plantée en 1966. Avec l'âge, ces arbres ont développé un large réseau de racines. Malgré cela, l'arboriculteur a du installer un système d'irrigation de manière à ce que le sol ne s’asséche pas. "Si le sol est sec et crevassé, l'eau de pluie va directement descendre sans profiter aux racines", explique Pierre-Marie Laduron. "Pour éviter cela, voilà deux ans que j'irrigue le sol en goute à goute, en économisant l'eau, pour y ajouter juste ce qui est nécessaire".
Sur une parcelle voisine, des pommes ont été plantés il y a 5 ans. Un même système d’irrigation a été installé, ici aussi. Pour protéger la production des dégats de la grêle, de grands filets ont été tendus au-dessus du verger. Malgré ces différentes installations, des pertes de production restent inévitables. Pierre-Marie Laduron évoque les dégâts causés par les gels tardifs, par les coups de soleil, et par les insectes...
Il y a bien eu quelques légères averses ces derniers jours, mais ces faibles pluies ne suffiront pas à se passer de l’irrigation. Loin d’être salutaires, ces averses pourraient favoriser le développement de champignons sur les fruits, prévient Pierre-Marie Laduron, fruiticulteur bio, Warsage-Dahlem
Un des atouts de ces cultures bio est de ne pas dépendre du calendrier des grandes surfaces pour la mise sur le marché des fruits. Les récoltes sont faites quand les fruits sont à maturité, et distribués en circuit court. Reste à voir si la clientèle, touchée dans son pouvoir d’achat par la forte inflation de ces derniers mois, ne se détournera pas des produits locaux et bio, peut-être meilleur, mais assurément plus chers que ceux proposés dans la grande distribution.