12 mois de prison avec sursis pour Alain Mathot
La cour d'appel de Liège a condamné vendredi Alain Mathot pour des faits de corruption commis dans le cadre de la construction de l'incinérateur de déchets Uvelia à Herstal à une peine de 12 mois de prison avec sursis de cinq ans et à une amende de 5.500 euros. Une confiscation par équivalent de 700.000 euros a été prononcée contre lui. Pour des faits de fraude fiscale, il a été condamné à une peine d'amende de 2.750 euros.
Alain Mathot devait répondre devant la cour d'appel de Liège de faits de corruption passive, de faux, de blanchiment, d'abus de biens sociaux et d'infractions aux enchères publiques. L'ex-député-bourgmestre de Seraing était suspecté d'avoir commis ces faits dans le cadre de la construction de l'incinérateur de déchets Uvelia à Herstal. La procédure à son encontre a duré 13 ans. L'ex-député-bourgmestre de Seraing n'avait pas été jugé en même temps que les autres protagonistes du dossier, car son immunité parlementaire n'avait pas été levée.
Lors des débats, il avait contesté les accusations formulées contre lui et avait réclamé son acquittement. Le tribunal de première instance de Liège avait prononcé cet acquittement, mais le parquet avait fait appel.
Devant la cour d'appel de Liège, Alain Mathot a été reconnu coupable de faits de corruption commis entre 2003 et 2008. La cour a retenu comme crédibles les accusations formulées par Philippe Leroy, le corrupteur et ancien directeur Inova, la société française qui a construit l’incinérateur d'Uvélia. Les faits de faux, d'abus de biens sociaux et d'infractions aux enchères publiques n'ont pas été retenus contre lui.
Pour l’avocat d’Alain Mathot, Maitre Philippe Mayence, le fait que son client soit jugé à Liège alors que d’autres protagonistes du dossier ont été jugés préalablement a influencé cet arrêt de la cour. "Ma crainte initiale s'est avérée fondée. Il y a une volonté de corporatisme et de protectionnisme. Je m'inquiète et je ne comprends pas la décision des trois magistrats, qui ont été influencés par la première décision rendue en appel. Si la décision avait été différente, cela aurait entraîné la révision du procès".
Pour les faits de corruption, Alain Mathot a été condamné à une peine de 12 mois de prison avec sursis de cinq ans et à une amende de 5.500 euros. Une confiscation par équivalent de 700.000 euros a été prononcée contre lui, de même qu'une interdiction des droits d'une durée de cinq ans.
Alain Mathot clame toujours son innocence et a décidé avec son avocat de se pourvoir en cassation.