Alain Mathot devant la Cour d'appel de Liège.
Alain Mathot a été interrogé lundi matin devant la cour d'appel de Liège, où il répond notamment de faits de faux, de corruption passive et de blanchiment. L'ancien député-bourgmestre de Seraing a contesté les faits et évoqué une instruction réalisée contre lui exclusivement à charge sur base des allégations d'un accusateur qui protègerait son patrimoine privé en l'accusant. Cet accusateur, c'est Philippe Leroy, l'ancien directeur Innova une société française qui avait obtenu le marché de construction du nouvel incinérateur d'Herstal. "Cela fait 15 ans, soit un tiers de ma vie, que je supporte l'opprobre. Je suis tellement sidéré par la manière dont l'enquête a été réalisée et par la façon dont j'ai été trainé dans la boue. Il est aberrant de voir que mon accusateur se trompe quand il tente d'être précis. Rien ne tient dans ses accusations", a notamment évoqué Alain Mathot.
En première instance, le tribunal correctionnel n’avait relevé aucun élément permettant de retenir que l’ex-député-bourgmestre de Seraing aurait reçu des fonds de Philippe Leroy, son principal accusateur. Alain Mathot avait, par contre, été reconnu coupable d’une fraude fiscale pour le non-paiement de 4.800 euros de TVA dans le cadre de travaux de rénovation de sa maison. Il avait bénéficié d’une suspension du prononcé pour une durée de 3 ans. Mais le parquet ayant interjeté appel du jugement, Alain Mathot doit, à nouveau, répondre des mêmes préventions, cette fois-ci devant la cour d’appel.