Début du procès Valentin Vermeesch, la famille veut savoir ce qu'il s'est passé
"Il est impossible de rester indifférent à la lecture de la violence extrême dont a été victime Valentin. J'ai rarement vu, pourtant après pas mal de cour d'assises, des faits d'une gravité aussi importante. On a ici tout le panel des infractions les plus graves en matière pénale : assassinat, torture, traitement inhumain, viol, attentat à la pudeur", a déclaré Maître Alexandre Wilmotte, avocat des parties civiles au procès de l'assassinat de Valentin Vermeesch. Le jeune hutois de 18 ans avait été tué dans la nuit du 26 au 27 mars 2017 à Wanze.
Premier jour du procès
Les débats au fond se sont ouverts lundi à 9h00 devant la cour d'assises de Liège. Sur le banc des accusés : 5 jeunes. Alexandre Hart (21 ans), Belinda Donnay (22 ans), Dorian Daniels (22 ans), Loïck Masson (23 ans) et Kilian Wilmet (18 ans). Tous doivent répondre des faits évoqués par Me Alexandre Wilmotte. Avant la lecture de l'acte d'accusation, les avocats de la défense ont demandé à ce que des proches des accusés puissent assister aux débats. L'audience a été suspendue le temps que la cour se prononce sur ces requêtes.
"Je ne voudrais pas qu'il puisse y avoir des influences de l'un ou l'autre proche vis-à-vis de qui que ce soit."
Des proches des accusés ont fait part de leur intention de suivre les débats. Certains étaient d'ailleurs présents dans la salle d'audience ce lundi. Les parties civiles, quant à elles, souhaiteraient que ces personnes n'assistent pas aux audiences avant leur témoignage. "Nous savons tous que des personnes proches des accusés ont recueilli des confidences à certains moments, directement liées aux faits. Je considère donc qu'il est délicat d'autoriser un ensemble de personnes à assister aux débats. Nous savons que les uns ont parlé aux autres et que les déclarations ont fait le tour du quartier. Ce qu'ils ont recueilli est assez sensible dans le cadre de cette affaire", a déclaré Me Alexandre Wilmotte. "Je ne voudrais pas qu'il puisse y avoir des influences de l'un ou l'autre proche vis-à-vis de qui que ce soit."
Une épreuve difficile pour les proches de Valentin
L'épreuve du procès s'annonce difficile pour la famille de la victime. "C'est évidemment douloureux puisque ça ravive toujours les souffrances pour la famille. C'est aussi la confrontation avec les accusés, le fait de les voir, d'entendre ce qu'ils vont dire par rapport aux faits. Mais, évidemment, c'est une étape très importante que la famille attend depuis très longtemps. Nous espérons que les accusés vont enfin assumer pleinement leur responsabilité", a poursuivi l'avocat des parties civiles. "Tous les éléments sont extrêmements choquants pour tout qui a une moralité et il est évident que, pour ceux qui sont proches de la victime, c'est tout simplement insoutenable."
Sur le plan humain, la famille de Valentin estime également important de connaître la vérité, donc de "savoir ce qui s'est passé, savoir très exactement qui a fait quoi". L'audience a repris lundi peu avant 11h00 avec la lecture de l'acte d'accusation par l'avocat général Pascale Schils.