Observatoire de Cointe: les maquettes des futurs projets possibles
Ce mardi, le ministre wallon du budget et des finances, Jean-Luc Crucke, visitait l’observatoire de Cointe en présence du master 2 de la faculté d’architecture de Liège. Les étudiants y présentaient les futurs possibles de ce bâtiment de la Région wallonne et laissé à l’abandon depuis 20 ans maintenant.
Quel avenir pour l’observatoire de Cointe ? C’est sur cette question que le master 2 de la faculté d’architecture de Liège s’est penché pendant un an. Et ce mardi, les étudiants présentaient leurs 6 propositions de réhabilitation du bâtiment lors d’une visite exceptionnelle en présence du ministre wallon du budget et des finances notamment, ainsi que de certains résidents du parc de Cointe.
“La question de la réaffectation a été posée de manière très ouverte. Je vous dirais qu’on été cités autant de fois la réaffectation en logements, celle au niveau de l’enseignement académique et la réaffectation culturelle. Quand on interroge nos résidents, il y a une grande ouverture et pourquoi pas des usages mixtes", éclaircit Béatrice Smal Goffin, présidente de l'association des propriétaires du parc de Cointe.
Futur lieu de rencontre entre les arts et les sciences ?
L’observatoire de Cointe est composé de deux parties : l’une d’elle date des années 60, tandis que l’autre a été construite au 19e siècle. Et c’est cette partie datant du 19e qui est classée depuis juin 2020 suite à une pétition citoyenne lancée en 2017 déjà. Et dans le futur, cet observatoire pourrait bien devenir un lieu dédié à la rencontre entre les arts et les sciences.
“Il nous semble urgent de le rouvrir au public. C’est pour cela notamment qu’on a fort mis l’accent sur la question de l’accueil de la jeunesse à travers des stages ou la décentralisation de l’académie Grétry, qui est une idée qui commence à faire son chemin à travers divers types d’occupation qui permettraient au public liégeois d’apprécier ce lieu exceptionnel à deux pas des Guillemins”, explique François Schreuer, coordinateur de l’ASBL Urbagora.
La quiétude du parc privé de l’observatoire serait toutefois conservée. Les étudiants ont pensé à l’acoustique des lieux en imaginant des murs végétaux notamment. Mais avant d’imaginer pouvoir rouvrir l’observatoire, il reste surtout, la question du financement.
La question du financement
“Je vais essayer de faire une synthèse et de proposer au gouvernement un cheminement, sachant qu’il devra être partagé inévitablement avec l’autorité publique de Liège ainsi qu’avec les riverains, c’est-à-dire l’association représentée par sa présidente ici présente. Et puis j’aimerais que la faculté puisse se maintenir dans ce cheminement. Mais nous dépendons de marchés publics et seul le marché nous donnera l’issue”, explique le ministre Jean-Luc Crucke. Et d’ajouter : “Je peux vous dire que, plus que jamais, je suis convaincu que nous ne vendrons pas ce bâtiment public. On travaillera avec tout le monde et on réussira”.
L’ASBL Urbagora défend quant à elle la création d’une fondation qui rachèterait le bâtiment pour un euro symbolique et qui lèverait des fonds à la fois privés et publics.
En tout cas, les maquettes des étudiants en architecture font rêver. À voir, si l’un de leurs projets sera sélectionné.
Mallaury Lehnertz