Le bourgmestre d'Engis surpris par l'enquête RTBF sur la pollution des broyeurs à métaux
Le bourgmestre d'Engis se dit surpris par l'enquête du magazine #Investigation (RTBF) relative à la pollution des broyeurs à métaux, a-t-il confié mardi à l'agence Belga.
Selon le reportage #Investigation publié lundi sur le site internet de la chaîne publique, intitulé "La pollution des broyeurs à métaux wallons explose, la gestion de la ministre Tellier mise en cause", on constate des dépassements de polluants cancérogènes pouvant aller jusqu'à 600 fois au-dessus des normes, dans les retombées atmosphériques issues des recycleurs de métaux wallons.
En Wallonie, six entreprises industrielles traitent les déchets métalliques issus d'équipements électriques et électroniques, de voitures hors d'usage, de vieux fers et vieux cuivres: Cometsambre à Châtelet et Obourg, Derichebourg à Marchienne-au-Pont, Keyser à Courcelles (Hainaut), Belgian Scrap Terminal Wallonie à Engis (province de Liège), Ecore à Aubange (Luxembourg) et Dubail Recycling à Beez (Namur).
"Je suis sceptique quant à l'objectivité des informations, à leur traitement et à leur canal de diffusion"
Reconnaissant que la filtration des émissions des cheminées des broyeurs a été fortement améliorée ces dernières années, #Investigation pointe aussi du doigt les "poussières toxiques qui s'envolent et contiennent des PCB, des dioxines et autres substances dangereuses pour la santé".
"Je suis préoccupé par l'approche scientifique avec laquelle ce dossier semble traité et les chiffres exposés posent question. On parle de dépassement par rapport aux normes actuelles ou aux normes qui sont en cours de proposition. Des dernières discussions sur le sujet, il apparaissait clairement que ce qui devait être proposé était inatteignable pour les industriels concernés", a expliqué mardi le bourgmestre engissois, Serge Manzato, à l'agence Belga.
"Si des poussières peuvent s'échapper du site de BST, à Engis, précisons que d'autres entreprises avoisinantes stockent d'importantes quantités de terres en extérieur, dont certaines proviennent de terrains inondés lors de l'été 2021. Je suis sceptique quant à l'objectivité des informations, à leur traitement et à leur canal de diffusion. Si je comprends bien #Investigation, nous serions confrontés à un important problème de santé publique. Dans ce cas, en tant que bourgmestre, la moindre des choses serait que j'en sois informé, et de manière récurrente. Pour mémoire, c'est la ministre Tellier et son administration qui sont responsables de ce type de dossier." (Belga & P.J.)