Forte mobilisation syndicale contre la réforme des pensions
Les militants FGTB et CSC s’étaient donné rendez-vous Place Tivoli pour un rassemblement en front commun. Ils étaient près de 6000 selon les responsables syndicaux, et 4000 selon la police, pour s’opposer à la politique en matière de pension du Gouvernement fédéral.
"Il y a la problématique des pensions, qui est une politique inacceptable menée par le ministre Bacquelaine" explique Francis Gomez, Président de la FGTB Liège-Huy-Waremme. "Il n’y a aucune possibilité de négocier sur la question de la pénibilité de certains métiers. Ce qui est essentiel pour nos aînés. Nous contestons aussi les décisions du Gouvernement fédéral concernant les services publics, les chômeurs, et les salaires. Le Gouvernement actuel détricote notre sécurité sociale. Et ça, nous ne pouvons pas l’accepter."
La réforme du ministre des Pensions Daniel Bacquelaine, les syndicats, tous secteurs confondus, n’en veulent pas. Ils demandent au ministre de revoir sa copie.
"Nous voulons revenir à quelque chose de vivable pour les gens" déclare Gaëtan Stas, Président de la CSC Liège-Huy-Waremme. "Nous voulons que les travailleurs puissent terminer en bonne santé leur carrière dans leur entreprise. Concrètement, nous demandons des mesures de crédit temps et de fin de carrière à partir de 55 ans. Nous réclamons des mesures de prépension à partir de 60 ans. Et surtout, il faut revenir à une pension à 65 ans au lieu de 67 ans."
La date de cette manifestation en front commun n’est évidemment pas un hazard. Les formations syndicales voulaient faire passer un message fort aux militants avant les élections communales d’octobre et les législatives de l’année prochaine.
"Nous avons le droit de revendiquer ces mesures" déclare Francis Gomez, Président de la FGTB Liège-Huy-Waremme. "D'autant plus que nous sommes à la veille d’élections. Donc il est fondamental de rappeler la politique qui a été menée par le Gouvernement actuel pour que cela ne se reproduise plus."
Les syndicats ont prévenu : s’ils ne sont pas entendus par le gouvernement fédéral, d’autres actions sont à prévoir. L’automne social risque d’être très chaud.