ULG : fin de l'occupation par les Etudiant.e.s pour la Palestine
Les Etudiants pour la Palestine à l’ULG l’ont annoncé ce vendredi matin par communiqué de presse. Ils étaient plusieurs dizaines à occuper les lieux 24h00 sur 24 depuis six semaines. Ils dénonçaient l’intervention militaire israélienne à Gaza, exprimaient leur soutien au peuple palestinien et réclamaient la fin des collaborations de la part de l’université avec des institutions qui seraient impliquées dans des violations du droit international. Après 40 jours d’actions diverses, ils estiment avoir remporté quelques victoires en réponse à leurs revendications.
Par exemple, la suspension des partenariats de recherches avec les entreprises PB Clermont et Mecar, actives dans le domaine militaire. PB Clermont avait été sanctionné par le Gouvernement wallon pour avoir envoyé 16 tonnes de poudre à canon à Israël en novembre 2023. Mecar produit quant à lui du phosphore blanc, une substance prohibée par les conventions internationales.
Sur le boycott académique, les manifestants disent avoir obtenu un engagement ferme de la part de l'Université que plus aucune relation bilatérale - d'université à université - ne sera mise en place tant que des violations du droit international humanitaire seront commises.
Les étudiants annoncent également avoir obtenu la création d’un Conseil éthique participatif et qu'une Commission déjà existante soit étendue au screening de tout partenariat problématique au regard du droit international.
De son côté, l’ULG, par communiqué également, rappelle qu’elle réclame depuis le début du conflit un cessez-le-feu immédiat à Gaza et condamne sans réserve tant le massacre commis contre des civils israéliens par le Hamas que la riposte militaire intentionnellement disproportionnée ordonnée par le gouvernement de Netanyahou.
Elle a aussi reconnu sa responsabilité éthique en tant qu’institution de recherche. Le 18 décembre 2023, elle s’est engagés aux côtés des autres universités de la FWB à travers deux motions inter-universitaires du Conseil des rectrices et recteurs (CRef) à suspendre les collaborations institutionnelles avec les organisations, quelle que soit leur origine, qui soutiennent de manière répétée ou sont directement impliquées dans les violations du droit international et des droits humains.
L’Uliège confirme n’avoir aucun partenariat bilatéral avec des universités israéliennes et s’est engagée à n’en conclure aucun, tant que des violations manifestes du droit international et/ou humanitaire seront constatées.
Par ailleurs, la rectrice, Anne-Sophie Nyssen, explique avoir toléré l’occupation du bâtiment central dans un souci de modérer les risques de polarisations dans le contexte de tension extrême créé par le conflit. D’importants moyens humains y compris provenant du mouvement lui-même ont été mobilisés pour assurer le respect de la convention d’occupation et la sécurité des lieux. La gestion négociée de l’occupation a permis d’éviter les manifestation de violence telle qu’on a pu le voir dans d’autres universités. Le travail avec les étudiants va par ailleurs se poursuivre.
F. Bonivert