Grève au Campus Gloesener: dénonciation de la dégradation des bâtiments
La CGSP a établi ce lundi matin un piquet filtrant à la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL), sur le Campus Gloesener, pour dénoncer les conditions de travail du personnel. Une action qui fait suite à l'arrêt de travail observé le mois dernier dans les écoles de l'Enseignement de la Province de Liège. Ici encore, le manque de personnel, la dégradation des bâtiments et les pannes d'ascenseurs sont pointées du doigt.
"Nous dénonçons nos conditions de travail qui sont dues à la vétusté de nos bâtiments. Le Campus Gloesener est très peu entretenu par manque de personnel, les recommandations du service externe de prévention et de protection du travail sont vraiment respectées a minima", estime Philippe Naime, secrétaire CGSP du sous-secteur Province.
Selon le représentant syndical, des économies d'ampleur opérées par la Province dans ses écoles en sont la cause: "Il y a 400 équivalents temps-plein sur une cohorte de 3.200 membres du personnel, ce qui est énorme. Cela se ressent très fort, avec une surcharge de travail".
Actuellement, 33 des 35 ascenseurs des bâtiments provinciaux sont à l'arrêt à la suite d'un défaut de conformité. Sur le campus Gloesener, les trois ascenseurs sont en panne depuis les inondations alors que le bâtiment compte six étages: "Le personnel est réduit, n'est pas remplacé quand il est malade, le taux d'absentéisme frôle les 25% et le travail s'en trouve plus difficile", ajoute encore Philippe Naime. "Nous ne pouvons pas accepter que des étudiants à mobilité réduite ne puissent suivre des études à la province à cause des ascenseurs", embraie Thomas Henrotte, président CGSP-Enseignement du sous-secteur Province.
Des fuites au niveau des WC ont été également constatées, l'aération du local d'entreposage des produits toxiques n'est plus fonctionnelle, l'alarme incendie ne fonctionne pas et la moitié du bâtiment n'est plus chauffée. (Belga, P.J.)