La colère des pompiers ne s’éteint pas
Ce mercredi 10 octobre à Huy, une vingtaine de pompiers sont descendus sur le marché local pour dire leur mécontentement et expliquer leurs conditions de travail aux habitants. En cause, le sous-effectif dans les zones d’interventions. Dans la zone Hemeco (Hesbaye-Meuse-Condroz), les pompiers sont aux nombre de 65 là où ils devraient être 120. Même situation à Liège où ils sont 380 à la place des 450 qui seraient nécessaires.
Michel Peeters, représentant SLFP (Syndicat Libre de la Fonction Publique, le syndicat majoritaire dans le domaine de la sécurité), présent sur le marché, explique : « Les citoyens n’étaient pas trop surpris. Quand ils appellent une ambulance, elle arrive parfois d’une autre zone parce qu’il n’y en a pas assez ici. Même problème avec les pompiers qui mettent parfois plus de temps à arriver qu’il ne leur en faudrait parce qu’ils sont trop peu nombreux ».
M. Peeters ajoute que « l’action d’aujourd’hui, c’était une petite rigolade par rapport aux vraies actions que nous ferons si ça ne va toujours pas ».
La revendication est donc claire, et le SLFP a déposé un préavis de grève pour donner plus de force encore à sa demande : « La CSC et la CGSP doivent encore voir avec leurs hiérarchies mais sont d’accord avec le fond du sujet. Malheureusement, les hiérarchies les brident un peu à cause des élections. J’attends une réponse de leur part mais s’il le faut, on partira seul en grève. […] Nous n’avons pas encore fixé de date mais à partir de lundi, tous ceux qui voudraient entamer un mouvement de grève seraient couvert par le SLFP » précise Eric Labourdette, président du secteur Zones de Secours du SLFP
Il y a un an, les syndicats étaient déjà descendus dans les rues pour les mêmes raisons. Leur demande ne porte pas sur une augmentation des salaires mais bien sur des conditions de travail convenables avec assez de personnel