Restructuration TNT-FEDEX : premier tour de table
Mercredi, le conseil des ministres restreint a rencontré à Namur les dirigeants de l'aéroport de Liège et ceux de FEDEX, en présence du ministre wallon des Aéroports, Jean-Luc Crucke (MR).
"Nous avons insisté auprès de la direction de FEDEX pour que tout soit entrepris pour réduire sensiblement le nombre de pertes d'emploi", ont indiqué les ministres. "Conformément à la législation en vigueur, la procédure Renault sera lancée dans les prochaines semaines et laissera place à une concertation sociale entre les représentants syndicaux et la direction. Le gouvernement suivra ces discussions et a insisté pour que ce dialogue permette d'aboutir à des solutions les plus humaines possibles pour l'ensemble des travailleurs et travailleuses concernés."
Le gouvernement wallon souhaite également poursuivre les discussions avec l'aéroport de Liège pour assurer le développement de l'activité transport sur son site. "Cette décision brutale représente un drame pour les travailleurs concernés. C'est pour ceux-ci qu'il faut agir aujourd'hui et faciliter autant que possible les mécanismes de concertation sociale entre employeurs et organisations syndicales", a conclu le conseil des ministres restreint.
Les syndicats espèrent réduire le nombre de licenciements
Les syndicats ont l'espoir de dégager des solutions afin de réduire le nombre de licenciements effectué par FEDEX à l'aéroport de Liège, ont-ils déclaré mercredi à l'issue d'une réunion avec le gouvernement wallon. Actuellement, ce sont 671 emplois qui sont menacés.
"On avait des craintes pour quelques dizaines de travailleurs car l'activité de jour était plus basse que ce que l'on a connu ces dernières années", a expliqué Thierry Grignard, président de la FGTB Métal Liège-Luxembourg. "Mais une restructuration d'une telle ampleur, on ne s'y attendait absolument pas." "Notre objectif avec le gouvernement wallon est d'avoir une stratégie commune. La loi Renault nous permettra peut-être de diminuer le nombre de licenciements et nous devons aussi vérifier si certaines activités pourraient rester à Liège", a-t-il ajouté.
Si la situation n'évolue pas dans le bon sens, les syndicats pourraient se diriger vers d'autres investisseurs. "C'est trop tôt pour en parler car nous voulons donner priorité à la négociation pour sauver des emplois. Mais s'il n'y a pas d'accord, nous ferons en sorte d'attirer d'autres opérateurs. L'aéroport de Liège est reconnu comme l'un des meilleurs au monde en matière de transport. Si cela n'intéresse plus FEDEX, nous irons voir ailleurs", a commenté à ce sujet Thierry Grignard. Le transporteur américain FEDEX a annoncé mardi son intention de supprimer 671 emplois dans son hub aérien de Liège. Il a expliqué devoir "redimensionner ses effectifs européens à l'approche de la finalisation de l'intégration du réseau TNT", dont il a fait l'acquisition en 2016.
En outre, l'implantation de Liège deviendrait un hub secondaire au profit de l'aéroport Charles de Gaulle, à Paris. Le plan de restructuration devrait également entrainer une modification des horaires et du nombre d'heures de travail pour 861 autres membres du personnel du site liégeois.
Source: Belga