Drogue : premier bilan satisfaisant pour la salle de consommation à moindre risque
La salle de consommation à moindre risque (SCMR) ouverte à Liège pour accueillir et accompagner les toxicomanes marginalisés compte, six mois après son ouverture, 363 usagers,c'est plus que l'objectif de 300 fixé par les autorités de la ville. Le public est largement masculin et vit essentiellement dans la rue.
Depuis son ouverture le 5 septembre 2018, la SCMR "Saf'ti" a comptabilisé 6.292 passages, soit une quarantaine par jour. La plupart des usagers ont entre 26 à 45 ans et consomment principalement de l'héroïne, de la cocaïne et du speed Ball (consommation concomitante de l'héroïne et de la cocaïne). "Le public visé est atteint", se sont félicitées mercredi les autorités de la ville. Elles notent une tendance progressive à la baisse des injections d'héroïne, mais une progression de la consommation totale de cocaïne.
Une équipe d'infirmiers et d'éducateurs sensibilise les usagers aux principales mesures d'hygiène. En six mois, plus d'un millier de conseils relatifs à la réduction des risques sanitaires ont été dispensés. Les toxicomanes ont également accès à des consultations médicales, des soins infirmiers ou encore des dépistages de la tuberculose.
Le projet fait l'objet d'un accompagnement scientifique. Liège s'inscrit dans le réseau européen "Solidify", constitué de villes qui disposent de salles de consommation à moindre risque, développé en partenariat avec l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies basé à Lisbonne.