Le travailleur liégeois reste viscéralement automobiliste
Le quatrième baromètre de mobilité du prestataire de services ACERTA compare les tendances nationales dans la mobilité avec celles s’appliquant au travailleur liégeois. Dans la province de Liège, ni le vélo ni les transports en commun n’atteignent leurs parts nationales respectives pour les déplacements domicile-lieu de travail
En 2018 pour la province de Liège, voici les résultats principaux de l’enquête
- La voiture reste le moyen de transport le plus populaire pour le travailleur liégeois : 93,9 % se rendent régulièrement, voire 93,5 % toujours au travail en voiture.
- 23,2 % des employés liégeois reçoivent une voiture de société qu’ils peuvent également utiliser pour se rendre au travail. Un statu quo par rapport aux années précédentes.
- Dans la province de Liège, les transports en commun connaissent une légère baisse et restent en dessous de la moyenne nationale : 4,5 % d’usagers réguliers contre 8 % au niveau national.
- La popularité nationale du vélo se ressent peu parmi les travailleurs liégeois : 1,6 % se rendent parfois au travail à vélo.
- En 2018, la distance moyenne des déplacements domicile-lieu de travail effectués par un travailleur liégeois reste plus longue que la moyenne et se situe autour des 24 km vs 19 km.
Fig. 1 : évolution des déplacements domicile-lieu de travail dans la province de Liège 2018 versus 2017 – combinaisons comprises
Le travailleur liégeois se rend au travail en voiture
Sur le nombre de travailleurs liégeois qui utilisent la voiture, au moins en partie ou occasionnellement, on constate qu’il correspond à 93,9 % du total de ces travailleurs. La quasi-totalité de la province ne jure donc encore et toujours que par la voiture. « Encore et toujours », parce que sur toute la Belgique, il ne s’agit plus « que » de 3 travailleurs sur 4, dont 65 % empruntent quotidiennement la voiture pour se rendre au travail, un chiffre en baisse de 2,5 % par rapport à 2017.
C’est différent dans la province de Liège. La popularité de la voiture ne faiblit pas. Le vélo ne sort du garage que très exceptionnellement au lieu de la voiture.
La voiture de société n’est plus forcément l’appât ultime
La popularité de la voiture vaut également pour la voiture de société.
En 2018, 23,2 % des employés liégeois circulaient avec une voiture de société. Il s’agit étonnamment d’un statu quo.
Benoît Caufriez, directeur d'ACERTA : « Ces dernières années, on constatait en Belgique une augmentation notable du nombre de voitures de société, celui-ci stagne désormais en moyenne et il s’agit là effectivement d’une nouveauté. Les travailleurs d’aujourd’hui possèdent un avis plus critique que leurs prédécesseurs sur la voiture de société. La voiture de société ne représente plus l’avantage par excellence à obtenir au cours de “négociations” relatives aux conditions de salaire et de travail.
Trains, trams et bus n’y déploient pas leur potentiel
En Belgique, la part des transports en commun dans les déplacements domicile-lieu de travail reste limitée, sauf dans la capitale, avec en moyenne 8 % d’usagers réguliers, soit une légère hausse.
Dans la province de Liège, en 2018, 4,5 % des travailleurs liégeois ont de temps à autre pris le train, le tram ou le bus. Benoît Caufriez explique : « En Belgique, nous notons en moyenne 8 % d’usagers, mais dans la réalité, les transports en commun touchent bien plus de Belges occupés. Notre baromètre ACERTA ne reprend en effet pas les données du secteur public. Les travailleurs de la fonction publique représentent pourtant une très grande majorité des voyageurs en train et bus pour leurs déplacements domicile-lieu de travail. »
24 km par monts et collines
Les chiffres nationaux mentionnent également une popularité toujours en hausse du vélo, depuis 2011
En 2018, 26,4 % des travailleurs belges, donc un sur 4, ont régulièrement enfourché leur vélo. Cependant, un facteur déterminant pour ces chiffres réside manifestement dans les paysages plats de la Flandre. En Wallonie, le vélo s’impose beaucoup moins comme une évidence. Seul 1,5 % des travailleurs liégeois optent parfois pour le vélo, un pourcentage et une augmentation qui restent négligeables.
La province de Liège est par ailleurs vallonnée. De plus, le travailleur liégeois moyen habite également plus loin de son travail que la moyenne nationale : 24 km contre la moyenne de 19 km. Les distances moyennes sont restées pratiquement les mêmes au fil des années.
Pour rappel, le baromètre ACERTA ne concerne que les travailleurs du secteur privé. Les habitudes de déplacement des travailleurs des services publics ne sont pas pris en compte dans cette photographie de la mobilité
Les données récoltées se basent sur les données salariales réelles de travailleurs en service auprès de plus de 45 000 employeurs du secteur privé auquel appartiennent tant des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies via le Baromètre de la mobilité ACERTA entre 2017 et 2018,
ACERTA est un groupe de services RH établi en Belgique, spécialisé dans les conseils, l’informatisation et le traitement des processus administratifs en matière de traitement des salaires, de sécurité sociale, d’allocations familiales, de formalités d’établissement et de politique RH professionnelle