Demeyer : "Faire de la Chartreuse un parc arboré et équipé"
Après la sécurisation du Fort de la Chartreuse, la question du développement futur du site liégeois de 38 ha est également d'actualité. Pour le bourgmestre Willy Demeyer, l'option privilégiée serait celle d'y créer le plus grand parc public de la Cité ardente.
Comme nous vous l’annoncions en début de semaine, le bourgmestre de Liège a réquisitionné une entreprise pour rendre le site privé du fort de la Chartreuse inaccessible. Il s’agit de mesures de sécurisation consistant à empêcher l’accès aux différents bâtiments.
Au-delà de cette décision, quel sera l’avenir du site de la Chartreuse ? Pour l’instant, quatre intervenants se partagent l’ensemble : la Défense, la société Matexi, la société Immo Chartreuse (propriétaire du Fort), et la Ville de Liège (propriétaire des espaces publics du parc qui restent d’ailleurs accessibles au public).
L’idée d’y construire du logement étant entérinée, Willy Demeyer a évoqué sa volonté d’en faire un parc urbain. "Il s'agirait d'un parc d'une quarantaine d'hectares arboré et équipé (aires de jeux, sanitaires, horeca, ...) avec en son centre le Fort ancien, c'est-à-dire la partie rez-de-chaussée et premier étage réhabilitée", détaille le bourgmestre de Liège. "Le Fort est un élément patrimonial, il faut le conserver et il serait affecté à des fonctions collectives définies avec tous les interlocuteurs, dont l’AWAP, l'administration du patrimoine de la Région wallonne, les associations citoyennes, les riverains et la Ville."
La Ville de Liège prête à racheter le site
Vu l'abandon du projet d'urbanisation de la Chartreuse, la société Matexi est ouverte aux discussions avec la Ville. L'enjeu sera de négocier la cession des parcelles appartenants à cette entreprise, cela pourrait prendre la forme d'un échange de terrains entre la Ville et Matexi. Par contre, la société propriétaire du Fort (Immo Chartreuse) ne répond pas aux sollicitations de la Ville de Liège. "Nous allons leur envoyer la facture des travaux de sécurisation", explique Willy Demeyer. "Et puis, nous verrons s'ils répondent... Et s'ils ne répondent pas, nous passerons vraisemblablement par l'expropriation. Dans ce cas, la Ville deviendrait propriétaire du bien et solliciterait les subsides pour la réaffectation en vue d'un beau projet collectif au centre du parc."
Stéphane Savaris