Vente du café et de la salle du Braham: les riverains inquiets

La Ville de Visé prévoit de mettre en vente le café et la salle du Braham, un lieu emblématique de Cheratte, suscitant l’inquiétude des habitants. Entre attachement patrimonial et contraintes budgétaires, le débat est lancé.

Propriété de la Ville de Visé depuis 2009, le café et la salle du Braham vont être mis en vente, au grand dam d'un groupe de riverains inquiets de voir disparaître un lieu emblématique de Cheratte.

« Les cafés ferment partout. Il nous reste ce lieu où l'on peut se rencontrer, jeunes, vieux, des gens du milieu culturel, des dessinateurs comme Walthéry, Van Linthout... C'est quand même quelque chose de très important pour le village », explique Nico Maréchal, un habitant de Cheratte.

« Il y a chaque mois des concerts ici qui ont vraiment du succès. Supprimer ça, c'est faire disparaître le dernier lieu de rencontre de Cheratte », ajoute Georges Van Linthout, également habitant du village.

« L'idée serait de proposer des solutions innovantes et que la Ville accepte de rencontrer les Cherattois, mais en grand nombre. Pas juste la gérante, qui ne pourra évidemment pas tout racheter seule », souligne Caroline Van Linthout, une autre habitante.

Le bien est composé de deux lots : à l'avant, un café et un appartement ; à l'arrière, la salle du Braham. Une vente qui inquiète également les voisins, qui redoutent la construction d'un immeuble.

« J'ai peur qu'on construise un grand bâtiment, qui nous enfermera chez nous. On n’aura plus de vue, plus de soleil, plus rien », s'inquiète Joëlle Sojka, voisine du Braham.

Du côté de la Ville de Visé, la décision de se séparer de ce bien s'explique par son coût élevé en gestion et en rénovation, d'autant plus que la ville dispose déjà de la salle des Tréteaux.« Nous possédons le café et l'appartement, mais ce n'est pas le rôle d'une commune de gérer de telles entités. Pour assurer une bonne gestion de notre patrimoine immobilier, nous avons décidé de les vendre. Concernant la salle Braham, nous avons essayé pendant des années de monter un dossier de restauration, mais sans obtenir de subsides. Les coûts sont tellement élevés qu'il nous est impossible d'y faire face. C'est donc la voix de la raison qui a guidé notre décision », explique Xavier Malmendier, échevin en charge de l’aménagement du territoire.

Le conseil communal de Visé devrait voter lundi prochain l'autorisation de mise en vente des bâtiments du Braham par le collège communal.

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