Le cancer: une maladie professionnelle?
En Belgique, 1800 personnes meurent chaque année d'un cancer d'origine professionnel. Des chiffres révélés par la Form'Action André Renard ( FAR) et la FGTB. Ils lancent une campagne de sensibilisation.
En 2019, la Cour du travail de Liège condamne l'Agence fédérale des risques professionnels et donne raison à deux travailleurs de l'entreprise Polypal, société de rayonnages métalliques basée à l'époque aux Hauts-Sarts. Quatre ouvriers avaient contracté un cancer du sang. Deux en sont morts. Et pour la Form’action André Renard, soutenue par la FGTB Liège-Luxembourg, le cancer professionnel est une sorte de tueur silencieux, difficilement et rarement reconnu.
Heinz Evertz, conseiller en prévention à la Forma'action André Renard:
"Je prends un exemple. Vous avez quelqu'un qui travaille dans le secteur de la fabrication métallique ou dans la sidérurgie. En fait, il est exposé à toute une série de produits cancérogènes. Mais quand il a un cancer qui se déclare après sa pension, il n’y a personne qui fait le lien avec l'exposition au niveau professionnel."
Outre la reconnaissance , c'est aussi l'aspect préventif qui doit primer. Car les cancers d'origine professionnelle sont pour la plupart certainement évitables.
"Il faut faire une analyse des risques du poste de travail, poursuit Heinz Evertz. Et si dans l'analyse du risque, il s'avère que dans l'entreprise on utilise des produits cancérogènes, il faut se poser la question : “qu'est-ce qu'on fait pour remplacer ce produit-là ?”. Donc si on ne sait pas le remplacer par autre chose, on va prendre des mesures techniques, voire de mesures organisationnelles pour dire qu'on va diminuer le nombre d'heures que les gens sont exposés."
En Belgique, on estime que 1800 personnes vont décéder des suites d'un cancer lié à leur travail chaque année.
Le site www.stopcancersprofessionnels.be vise à apporter des pistes concrètes afin de sensibiliser au mieux les secteurs concernés.