Para-athlétisme : 2022 ou le tout premier grand cru de Maxime Carabin
Pour sa toute première saison comme athlète handisport de haut niveau, Maxime Carabin a fait fort. Ce Soumagnard de 22 ans s’était imposé dans sa catégorie sur 100 mètres et 400 mètres à Charlety en France avant de se classer 1er sur ces mêmes distances lors des Championnats de Belgique à Gentbrugge. L’année 2022 fut belle sur le plan sportif. "La plus belle car j'ai eu ma classification. C'est l'apogée pour un sportif. Battre des records, rivaliser avec des gens d'autres catégories et concourir contre des athlètes d'autres nationalités : c'était mon objectif et je l'ai atteint."
Ses performances ne s’arrêtent pas là puisqu’il a également battu certains records. "Le 100 mètres, je suis à onze centièmes du record du monde. J'ai le record d'Europe donc c'est déjà un très gros accomplissement. Aux 200 mètres, j'ai le record du monde. J'ai espéré récemment le battre mais ce n'est pas arrivé et le 400 mètres, j'aimerais aller chercher le record d'Europe mais je suis l'indu mondial."
Une vraie récompense donc pour Maxime qui n’a obtenu ce statut de haut niveau qu’en mai dernier, dans un milieu où le matériel coûte cher et où il faut se chercher soi-même des sponsors. L’histoire est d’autant plus belle quand on sait que le jeune athlète est devenu tétraplégique à la suite d’un accident sportif au Handball en 2019. "J'ai eu les cervicales touchées, ce qui a entraîné la perte de fonctions de mes jambes, de mes abdos, de tout ce qui est fonctions dans le dos, des mains et des avant-bras."
L’athlétisme a donc été son refuge dans lequel il compte encore longtemps exceller. "En venant du handball, un sport où on se fait mal pour dire d'être performant et concourir, l'athlétisme en chaise, c'est plutôt pas mal. On se donne beaucoup, on a les bras qui sont tués à chaque entrainement. Ça me rappelle le sport que je faisais avant."
Chose importante à signaler : sa catégorie, la T52, qui de distingue de celles dans lesquelles sont d’autres athlètes en chaise comme Roger Absch ou Rémi Kizito présents aux côtés de Maxime Carabin au Meeting de Liège en juin dernier. "T52, chez les tétraplégiques, c'est comme les T51 donc un atteinte au niveau des cervicales mais on a un taux de fonctions un peu plus supérieur aux T51 et inférieur aux T53 qui ont des lésions dorsales, des maladies, etc. Eux, ils ont soit les jambes qui ne fonctionnent pas ou qui fonctionnent mais pas suffisamment fort pour pouvoir concourir debout ou marcher."
Des objectifs et des échéances, Maxime en a encore très prochainement. "Dans l'ordre de priorité, les Championnats du monde tombent l'année prochaine et j'y suis qualifié. Un mois avant, j'ai la chance d'aller en Suisse faire trois compétitions en deux semaines : le grand prix de Suisse, Nottwil, une course assez réputée car la piste est excessivement bonne et enfin 5 kilomètres avec mon entraineur pour voir où je me situe."