Philippe Gilbert: "Je voulais regagner des courses"
Philippe Gilbert (Lotto Soudal) a enlevé dimanche le 80e succès de sa carrière en remportant le classement final des Quatre Jours de Dunkerque (2.Pro), dont il s'était adjugé la 3e étape jeudi. Il avait ainsi renoué avec la victoire pour la première fois depuis 2019.
Le Liégeois avait pris le maillot rose de leader samedi au terme de la 5e étape, qu'il a terminée en 4e position. Il a pris dimanche le départ de la dernière étape avec 4 secondes d'avance sur Oliver Naesen (AG2R Citroën) et 5 sur Jake Stewart (Groupama-FDJ). "J'étais déçu hier parce que j'ai attaqué trop tôt, je voulais gagner l'étape et prendre des bonifications", a déclaré Philippe Gilbert au micro des organisateurs dimanche. "J'avais beaucoup de stress aujourd'hui parce que je n'avais pas assez d'avance. On savait qu'il y avait beaucoup de vent de côté, pas mal d'équipes ont essayé mais mais on est resté attentif. Sur les circuits locaux, c'était vraiment chaotique avec tous ces virages. C'était très compliqué, il fallait se battre tout le temps, on a fait énormément de relance mais on a fait presque tous les circuits devant, on a épargné beaucoup d'énergie. A la fin, il y a eu deux, trois chutes mais j'ai pu rester bien attentif et je surveillais un peu Benjamin Thomas et Jake Stewart. Je ne me suis pas vraiment occupé du sprint, je ne voulais pas me retrouver devant eux et me faire piéger. Je préférais être derrière eux et les surveiller."
Le coureur belge de 39 ans a décroché dans le nord de la France ses premiers succès depuis ses deux victoires d'étapes sur la Vuelta en 2019. "Ca me fait plaisir de gagner ici parce que cela fait deux ans que je galère, avec le covid, mais aussi mes chutes et ma seconde fracture au genou qui m'a vraiment handicapé longtemps. J'ai eu des moments très difficiles".
L'ancien champion du monde pendra son vélo au clou en fin de saison, mettant un terme à une carrière longue de 20 ans. "Je voulais vraiment terminer ma carrière au niveau qui est le mien, c'est-à-dire au plus haut niveau, et regagner des courses. J'ai toujours travaillé, je n'ai jamais oublié la motivation et la difficulté que cela représente d'arriver au plus au niveau. Je suis content que maintenant, ça paie. J'ai vécu des classiques compliquées. J'étais un peu trop court à cause du manque d'entraînement. J'avais des difficultés à partir de 220, 230 km, mais ici sur des courses un peu plus courtes et aussi avec le beau temps, je retrouve des bonnes sensations et je suis content".
Source : Belga