Charline Van Snick : "Besoin de temps pour digérer"
"Il va me falloir du temps pour accepter toutes ces émotions, les digérer. Je dis souvent que lorsqu'on apprend à marcher, on prend le risque de tomber. Pour le judo c'est la même chose", a écrit Charline Van Snick lundi dans un long post sur les réseaux sociaux au lendemain de sa défaite lors des repêchages en catégorie des -52 kg du tournoi de judo aux Jeux Olympiques de Tokyo.
Charline d'ajouter : "Le sport me fait vivre les joies les plus intenses, les défaites les plus amères, de l'apprentissage en continu, des moments d'introspections profonds, d'autres de fiertés incroyables et de partages sincères et émouvants avec les personnes qui m'entourent, me soutiennent, croient en moi."
La Liégeoise, 7e mondiale, a été battue par la Britannique Chelsie Giles (IJF 10). Victime d'un gros coup sur la tête, elle a même quitté l'aire de compétition du Budokan en chaise roulante dimanche dans la capitale japonaise.
"Le judo me challenge au quotidien, me pousse à me dépasser, me surpasser, me donne la force de traverser les épreuves de la vie. Et peu savent comme elles ont été nombreuses à jalonner mon chemin. J'ai été incisive, concentrée, combattante, dominante, déterminée. J'ai pris beaucoup de plaisir à combattre, à aller chercher au-delà de moi-même. Cela n'a pas été suffisant", a détaillé Van Snick.
La judokate de 30 ans, troisième à Londres en 2012 en moins de 48 kg, représentait les couleurs de la Belgique pour la troisième fois aux JO. Elle s'est dite "déçue et triste de ne pas avoir décroché une nouvelle médaille". "J'y ai cru, j'en ai rêvé, la victoire était si proche et pourtant si loin", a-t-elle ajouté.
Son message se termine par une dédicace aux femmes "Je dédie mon parcours à toutes les femmes du monde, à toutes celles qui ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent de leur vie parce que les lois du patriacat sont encore trop fortes."
Alain W (avec Belga)