Beaux-Arts : un rouleau compresseur pour les étudiants en gravure
Une vingtaine d'étudiants de l'option Gravure/Image multiple et imprimée des Beaux-Arts de Liège ont pu expérimenter l'impression grand format lors d'un work-shop à la New Space.
C’est le rêve de tout graveur : pouvoir réaliser des impressions grands formats.
Souvent, la taille des presses limite l’ampleur des gravures alors pour les étudiants de l’option Gravure/Image multiple et imprimée des Beaux-Arts de Liège pouvoir disposer d’un rouleau compresseur de deux tonnes était une véritable opportunité.
C’est 29 et 30 janvier, ils ont été accueillis au sein de la New Space, dans le quartier Saint-Léonard, pour un work-shop qui débouchait directement sur l’exposition de leurs réalisations.
La technique choisie est la plus ancienne, celle de la gravure sur bois.
Les étudiants avaient amené avec eux leurs matrices déjà taillées à la gouge. Sur place, il fallait encore les encrer avant de les placer en ligne. Le froid précipitait les opérations car il fige rapidement le liquide coloré. Il ne fallait donc pas tarder à aligner quatre matrice d’1,25 mètres les unes après les autres sur une longue ligne. Elles étaient ensuite recouvertes d’un tissu sur lequel les étudiants posaient d’autres plaques de bois.
Le rouleau compresseur de deux tonnes, par son passage, finalisait l’impression qu’il fallait ensuite délicatement découvrir.
Le résultat était visible sur une toile longue de 8 mètres, alignant les réalisations de quatre étudiants. Cette toile était quasi immédiatement suspendue dans le vaste espace de la New Space.
Ceux-ci travaillaient sous la direction de leur professeure Sofie Vangor et de son assistant Raphaël Wu. La thématique choisie « Déconstruction/Reconstruction » étant inspirée d’un livre de la plasticienne française Louise Bourgeois, chaque étudiant singularisait son projet en fonction de son inspiration.
Bilal, l’un des étudiants de Master 2, a choisi de mener un projet sur le long terme valorisant l’émigration. Alice, adepte du yoga, réalise une série de figures qu’elle utilisera par la suite dans le cadre d’un film d’animation.
La participation à cet atelier a permis aux étudiants d’expérimenter de nouvelles techniques, de travailler de manière collective, ce qui est nécessaire lorsqu’il s’agit de grands formats, et de prendre la mesure des impératifs d’une situation d’exposition.
Sur les impressions réalisées durant le work-shop, il pourra encore y avoir aura d’autres interventions par la suite, qui déboucheraient sur des performances, des installations, à découvrir dans le cadre scolaire ou, qui sait, dans d’autres expositions.