Grand Curtius: Raphaël, une promotion à l'aide de la gravure
Au Grand Curtius, une exposition temporaire met actuellement en valeur Raffaello Sanzio, plus connu sous le nom de Raphaël en français. Ce célèbre artiste italien a influencé de nombreux de ses confrères de la renaissance, grâce à son talent et à ses nombreuses œuvres qui décorent le Vatican, mais aussi parce que l'artiste a été l'un des premiers à faire une large promotion de ses œuvres. Cet aspect de sa carrière est mis en valeur par l'ULiège et la ville de Liège au sein de cette exposition.
Peintre, architecte, et même poète, Raphaël a été un des artistes les plus appréciés de la Haute Renaissance, avec Michel-Ange et Leonard de Vinci. Il doit cette influence à travers l’Europe au nombre important d’élèves qu’il a formé et aux estampes de ses œuvres qu’ils ont réalisées. "Raphaël a créé un atelier dans lequel il formait plusieurs artistes à ses méthodes. Ces artistes réinterprétaient très souvent ses œuvres avec plus ou moins de fidélité", nous apprend le Dr Antonio Germicca qui travaille au service d'histoire de l'art des temps modernes de l'ULiège.
Les œuvres de Raphaël, anciennes sources d'inspiration pour l'Europe entière
Ces estampes sont le résultat de l’ancêtre de nos imprimantes numériques. "Ils réalisent des gravures sur du métal, du bois, parfois les deux. Ces gravures sont pressées contre du papier avec de l'encre pour recréer la peinture. Ensuite, ils viennent ajouter de la couleur pour ajouter de la perspective et de la vie. Aux 4 coins de l'estampe, on peut d'ailleurs remarquer des petits points, car ils y mettaient une pièce de métal qui permettait d'aligner les plaques parfaitement par rapport à la feuille", explique le Dr Antonio Germicca. Grâce à cela, les œuvres de Raphaël pouvaient être contemplées par toute l'Europe, faisant de lui un des artistes les plus connus de la Renaissance.
Avec ces quelques mots, Antonio Germicca nous offre ici les clés pour apprécier cette exposition temporaire du Grand Curtius. Ces gravures, prêtées par le musée Wittert de l’Uliège, seront visibles jusqu’au 16 janvier. Elles partiront ensuite à Urbino, la ville natale de l’artiste pour commémorer les 500 ans de son décès et poursuivre cet échange culturel qui lui était cher. (P.J.)