"C’était pour rire !" Un spectacle sur le harcèlement en milieu scolaire
Le harcèlement en milieu scolaire reste malheureusement une réalité. Un jeune sur dix est victime de harcèlement scolaire. Thomas Delvaux en parle dans son spectacle “C’était pour rire!”, écrit par Bou Bounoider. Le comédien était présent à l’école Don Bosco Saint-Georges-sur-Meuse pour sensibiliser les enfants.
“Le spectacle “C’était pour rire!” est un spectacle sur le harcèlement scolaire. Je présente quatre jeunes qui sont à la fois harceleurs et harcelés. La phrase ‘"c’était pour rire’ se dit souvent dans les cours de récré. J’a pris ces quatre mots pour éveiller la conscience collective des jeunes”, explique le comédien Thomas Delvaux. Celui-ci a été invité par le Comité des parents à se représenter devant les élèves de 5e et 6e primaire de l’école Don Bosco Saint-Georges-sur-Meuse.
Sur scène, le comédien prend le rôle de “montreur de harceleurs.” Il montre tout ce qu’on fait de mieux en matière de harcèlement. Objectif: en parler pour l’éviter à tout prix !
Kimberley, la fan de réseaux sociaux, Pascal le gentil intellectuel, Aldo le footballeur racketteur, Doudou qui en a marre qu’on le désigne comme “le black” et Momo, le modérateur…À travers ses personnages, Thomas Delvaux parle de violence verbale, psychologique, de racket, de racisme. Et de tout simplement du poids des mots et de leur impact sur les réseaux sociaux.
Pendant 45 minutes, Thomas Delvaux interagit avec les jeunes spectateurs et les fait réagir. La puissance des mots et des scènes parfois graves, aménéees en toute légèreté, prends aux tripes. “C’était bien, mais choquant de voir que les gens peuvent être comme ça dans la vraie vie”, commente Williams, 11 ans. Et Jade, 10 ans, d’ajouter: “Ca ne sert à rien de frapper et d’insulter les gens. Parfois, on dit “c’était pour rire”, mais ça peut affecter la vie de certaines personnes…”
Un jeune sur trois concerné
“On estime qu’un jeune sur trois, entre 10 et 15 ans, est concerné par une situation de harcèlement, que ce soit en position de cible, d’auteur ou de témoin, explique Jérôme Gherroucha - directeur de Openado.
Au niveau du harcèlement en milieu scolaire, on estime à un jeune sur dix le nombre de victimes. Par contre, quand on passe sur le cyber harcèlement on passe à 80% des jeunes qui sont concernés, avec cette conscience qu’ils sont impliqués dans une situation de harcèlement. Et on passe à environ un jeune sur trois victime de cyber harcèlement."