Covid-19 E-monitoring First Line : suivi en ligne des patients
Le Covid-19 a entraîné toute une série de nouvelles collaborations et d’innovations. Pour faire face à la crise sanitaire, de nouvelles manières de travailler ont vu le jour. C’est évidemment le cas pour les médecins généralistes. Depuis le début du confinement, pour se préserver, ils ne reçoivent plus physiquement leurs patients, en tous cas, ceux qui sont susceptibles d’être atteints par le coronavirus.
Mais le suivi du malade pose évidemment question. Comment bien évaluer son état de santé sans le voir ou sans maintenir un contact régulier qui demande évidemment beaucoup de temps ? Et c’est une question importante car l’état d’un patient Covid-19 peut rapidement se dégrader.
En une dizaine de jours à peine, l’incubateur liégeois de start-up The Faktory, avec le soutien d’autres acteurs du secteur, a mis au point la plateforme Covid-19 E-monitoring First Live. Un travail élaboré à partir de données françaises accessibles en open data et validé par la Société Scientifique de Médecine Générale.
Depuis samedi, la plateforme est en ligne. Les patients sont répartis en trois catégories : stable, à risque ou critique. Le malade, ou un aidant proche, de son domicile, répond à intervalle régulier à un questionnaire en ligne en indiquant sa température, s’il souffre de troubles de la digestion, de douleurs thoraciques, etc …
Un algorithme, sur base de toutes ces données, évalue son état de santé et le compare aux résultats précédents. Le médecin est averti en cas de problème.
C’est évidemment le praticien qui prend les décisions nécessaires et assure le suivi à long terme de son patient.
Autre avantage du système, si le patient doit se rendre à l’hôpital, celui-ci disposera immédiatement d’un dossier complet sur l’évolution récente de son état.
En 48h00, plus de 500 médecins ont adhéré au système. Celui-ci a reçu le soutien de la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale mais aussi de cinq opérateurs téléphoniques : Base, Orange, Proximus, Ring Ring et Telenet.
F. Bonivert
F. Bonivert