Le fédéral va-t-il approuver les tests salivaires de l'ULiège ?
L'approbation des tests salivaires est à l'étude et une décision est attendue en janvier.
"Nous sommes en train d'évaluer le système de tests salivaires développé par l'université de Liège, nous verrons s'il est suffisamment fiable", a indiqué mardi Herman Goossens, professeur à l'UAntwerpen, responsable de la stratégie de testing en Belgique. Une décision est attendue début janvier, a-t-il précisé lors d'un point presse sur la stratégie de dépistage du coronavirus.
Herman Goossens semblait sceptique quant à la généralisation des tests PCR et antigéniques, comme dans les écoles ou les entreprises. Les tests salivaires seraient plus appropriés dans ce cas, selon lui, mais le système est toujours en train d'être évalué. Ces tests, développés par l'ULiège, sont déjà utilisés pour dépister le personnel des maisons de repos en Wallonie.
"Nous sommes en train d'évaluer ce système, nous verrons s'il est suffisamment fiable", a signalé M. Goossens. Différents modèles sont développés au sein d'un consortium européen pour établir la meilleure stratégie et ses conclusions sont attendues début janvier.
Pour les tests PCR et antigéniques, il semble plus ardu de les généraliser étant donné qu'ils s'effectuent tous deux grâce à un prélèvement nasopharyngé. "On voit une fatigue apparaître lorsqu'on effectue beaucoup de frottis", a pointé le microbiologiste de l'UAntwerpen. Un prélèvement jamais très agréable et le répéter régulièrement ne serait pas très "populaire". Surtout que les études pointent que dans le cadre de tests réguliers, les tests antigéniques devraient être répétés deux fois par semaine et les PCR une fois par semaine.
Les experts ont également fortement mis en garde quant à une généralisation des tests, les résultats pouvant être mal compris par la population. Ils craignent notamment que si les tests étaient plus accessibles, certains iraient se faire tester et en cas de résultat négatif, ne respecteraient plus les mesures. "Un test antigénique négatif veut dire qu'il n'y a pas ou peu de virus le jour du test mais cela peut changer le lendemain", a avertit M. Goossens.
Le texte de loi encadrant l'utilisation des tests antigéniques rapides devrait être publié sous peu, selon le professeur, mais ils ne sont pas une solution miracle, a prévenu Karine Moykens, porte-parole du comité interfédéral testing-tracing. "La connaissance de ces tests rapides augmente et on pourra regarder dès janvier" comment ils peuvent aider à "reprendre une vie normale mais ce n'est pas LA et la seule solution".
Source : Belga
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