A Liège, pas de réouverture du Carré le lundi 8 juin !
Les restaurants et brasseries s’apprêtent à rouvrir leurs portes dès lundi.…et les réalités peuvent être bien différentes.
Certains établissements ont déjà anticipé les mesures annoncées et sont prêts à accueillir à nouveau les clients, mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
Au centre de Liège, comme ailleurs, certains cafés auront du mal à placer une terrasse ou tout simplement à faire respecter une distance d’un mètre cinquante entre les tables tant les lieux sont étroits…
Une vrai quadrature du cercle qui a amené les propriétaires et gérants de cafés dans le célèbre Carré à reporter la réouverture de leurs bars et bistrots.
"Le carré n’est pas un lieu où l’on vient boire un Cécémel et manger une gaufre Suzy " déclare Frédéric Rinné, porte-parole d’HoreCarré. "Il y a plusieurs types d’horeca. Tous les types d’horeca sont valables. Le nôtre n’est pas compatible avec les conditions qui nous sont proposées. On se dit qu’il est normalement raisonnable de dire que nous, nous ne sommes pas à même d’ouvrir dans ces conditions."
La Carré vivra sans cafés jusqu'au 22 juin au minimum, le temps pour les tenanciers de pouvoir évaluer la situation et voir aussi si des évolutions ne vont pas encore changer les règles du jeu d'un point de vue sanitaire
Repenser l’aménagement des bars : un casse-tête
Au centre-ville, beaucoup de bars sont exigus et ne disposent pas de terrasse. Rouvrir en respectant les distances entre les tables s’annonce compliqué.
"Je n’ai qu’un mètre septante entre mon comptoir et le mur " explique Olivier Levaux-Holvoet, patron du El Senor Duck Napo. "Les gens viennent ici pour s’accouder au comptoir et parler un moment ensemble ou avec moi. Avec ces mesures, je ne peux pas installer de client au comptoir et je ne peux mettre que quatre ou cinq petites tables. Ce qui fait très peu de clients. Je pense que beaucoup d’établissements exigus à Liège vont avoir du mal à rouvrir."
Seuls les établissements disposant d’une grande terrasse éprouvent moins de difficultés à s’organiser pour une reprise de leur activité. La distanciation entre les tables implique tout de même une réduction de leur capacité d’accueil.
"Les distances entre les tables me font perdre près de 40% de places assises" explique Maxime Baisi, patron du Saga Café. "C’est conséquent. Mais au moins on est ouvert et nous pouvons travailler dans de bonnes conditions. La réouverture était primordiale. Celle-ci nous permettra au moins de payer nos frais et de limiter l’endettement."
L’horeca peut réouvrir, mais tous les tenanciers ne sont pas logés à la même enseigne face aux mesure sanitaires. Dès lundi, les clients pourront eux, étancher leur soif dans les bars un peu partout.