Huy: un appel lancé à la communauté italienne
En ce 2 juin, jour de fête nationale italienne, le comité "Présence et Action Culturelles" de Huy, autrement dit le « PAC », lance un appel à la communauté italiennes de la région. L’objectif est de récolter un maximum de souvenirs et de témoignages afin d’observer toutes les conséquences apportées par l’immigration en provenance de la Botte.
C’est depuis la place des Italiens, inaugurée il y a 25 ans à l’occasion du 50e anniversaire de l’arrivée de travailleurs d’Italie en Belgique, que le comité PAC de Huy a décidé d’adresser son message à la communauté italienne. "Le Pac de Huy lance un appel pour recueillir des témoignages, des traces du passé qui démontrent les apports de la communauté italienne en région hutoise", explique Julien André, le porte-parole du PAC de Huy. "L'idée est de, chaque année à partir de celle-ci, marquer le coup lors de la fête italienne avec des expositions, un livre ou encore un reportage."
Pour aider le PAC de Huy dans ses recherches sur les apports de la communauté italienne en région hutoise, prenez contact via ces adresses : page Facebook Pac de Huy ou pac.localehuy@gmail.com
Les citoyens d’origine italienne constituent la deuxième communauté en nombre parmi les non-belges vivant à Huy. L’année où l’on célèbre les 75 ans de l’accord italo-belge sur le charbon, on aurait tort de résumer l’immigration des Italiens à Huy uniquement à cet événement. Beaucoup de travailleurs sont aussi venus pour travailler dans les carrières de la région et dans les usines, souvent du secteur de la métallurgie. C'est aussi à toutes ces personnes que le Pac de Huy souhaitent donner la parole.
Récit d'immigration
Carmine Scianguetta est l’un d’entre eux. En 1970, à 23 ans, il a quitté le sud de l’Italie pour venir travailler en région hutoise. "Comme ma femme avait de la famille en Belgique, j'ai décidé de venir ici pour améliorer ma situation", raconte le Hutois d'origine italienne. "On disait qu'on y gagnait bien sa vie. Alors, je me suis installé chez une de mes belles-soeurs et trois jours après, je commençais à l'usine."
Rejoint ensuite par sa femme, Carmine s’est définitivement installé en Belgique, comme tant d’autres. Les familles italiennes ont progressivement partagé leur mode de vie avec les Belges mais aussi évidemment leur alimentation.
Avec son ami Guido, lui aussi originaire de la péninsule italienne, Carmine ne compte pas arrêter de savourer la dolce vita dans la cité mosane. Et comme on dit aux pays de leurs origines : "Grazie e buona festa nazionale a tutti !"
Stéphane Savaris