Liège interdit la vente et la consommation de protoxyde d'azote sur la voie publique
La ville de Liège va au-delà de la loi du 11 février 2021 interdisant la vente de cartouches métalliques contenant du protoxyde d'azote à des personnes de moins de 18 ans en adoptant un règlement communal visant à interdire, outre la vente, la consommation et la détention sur la voie publique à des fins euphorisantes.
En février dernier, le procureur du Roi de Liège demandait à la ville de Liège d'adopter un règlement communal interdisant la vente de protoxyde d'azote à des mineurs d'âge. Il apparaissait, en effet, que la zone de police de Liège était confrontée à la problématique grandissante de consommation excessive de ce gaz hilarant chez des mineurs d'âge. Si le protoxyde d'azote est légal et utilisé dans les milieux médicaux pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques ainsi que dans l'industrie agroalimentaire (siphons en pâtisserie), il est de plus en plus détourné de son usage habituel à des fins récréatives.
ÀLiège, il est de plus en plus fréquent de retrouver sur la voie publique des cartouches métalliques vides ayant contenu du protoxyde d'azote. Facilement accessible, ce produit est inhalé afin de ressentir un effet euphorisant sur l'espace public mais aussi dans certains établissements accessibles au public.
Parce que cette pratique est en recrudescence et engendre des troubles à la propreté, à la tranquillité et à la sécurité publique, le conseil communal de Liège a adopté, lundi soir, un règlement de police visant à interdire, au-delà de la vente, la consommation et la détention de protoxyde d'azote sur la voie publique à des fins euphorisantes. Car au-delà des nuisances à la tranquillité publique, ce gaz utilisé de manière excessive peut induire des maux de tête, nausées, vomissements, voire des troubles neurologiques et de la moelle osseuse. Quelques cas de décès ont même été rapportés dans certains pays.
Ce règlement permettra aux services de police de procéder à la saisie administrative et à la destruction des conditionnements de protoxyde d'azote ou de toute substance analogue. En cas de non-respect dudit règlement, les contrevenants s'exposent à une amende administrative d'un montant maximum de 175 euros, doublée en cas de récidive, ainsi qu'à la fermeture administrative de l'établissement, à titre temporaire ou définitif.
Source : Belga