Quand la recup' s'invite au camp
Le début des vacances c'est aussi le début des camps de mouvements de jeunesse pour de nombreux enfants et ado. Pour les plus grands ces camps se déroulent bien souvent en pleine nature. Au programme : jeux et constructions, des activités qui demandent du matériel. Pour éviter les grosses dépenses et le gaspillage certains font preuve d'astuce. L'unité de la 3ème Saint-Vincent des Guides d'Oreye utilise un concept simple mais efficace : la récup' !
La débrouillardise avant tout
Que serait un camp sans ses traditionnelles constructions. Les perches qu'utilisent les guides d'Oreye pour construire leurs pilotis ne sont pas toutes fraîchement achetées, certaines datent de l’année passée. Le camp s’organise avec un maximum de matériel de récupération.
Pour la corde les guides font appel aux agriculteurs du coin pour obtenir la corde de leurs ballots de paille. Une bonne alternative aux bobines classiques, mais surtout moins chères. Des petites choses qui peuvent avoir un avantage financier. Si une tente est abîmée, pas question de la jeter pour acheter une nouvelle. " Une rustine, un coup de scotch... Cela marche très bien, pas besoin de jeter la tente, ça fait une belle économie !" Explique Galago Panoramique, chef des guides d'Oreye.
Ces économies peuvent être réalisées un peu partout. Une vieille baignoire comme évier ou encore des bâches de récupération pour faire un toit. Même chose avec le matériel pour les activités, comme avec un jeu de cartes fabriqué à partir d’une boîte de céréales. "La récupération c’est plus un mode de pensée qui est commun, qu'on nous a appris quand on était plus jeunes et qu'on continue à appliquer à présent qu'on est chefs." commente Galago "Le principe c'est de voir comment on peut récupérer des petites choses au fur et à mesure, c'est éviter d’acheter au maximum pour éviter de jeter à côté."
Un état d'esprit contagieux
La débrouillardise fait partie des valeurs des différents mouvements de jeunesse. Pour les chefs des guides d'Oreye la récupération est devenu un précepte très important qui permet de faire des économies sur le budget prévu pour leur camp. Les plus jeunes emboîtent le pas à cet état d'esprit et adoptent cette façon de procéder au camp, les animés accordent tous de l'importance à la récupération.
"Surtout dans ces temps-ci quand il y a des marches pour le climat où les jeunes s'impliquent. Je trouve que c'est la première chose à faire en tant que mouvement de jeunesse de vraiment prôner le recyclage et la planète" commente Kinixys, 15 ans. "Chez nous on a nos habitudes et c'est pas facile de les changer, mais c'est vrai qu'on devrait des efforts et un peu plus appliquer la façon de faire du camp" souligne Baluchi, 13 ans. "Ça évite de gaspiller certaines choses, comme les cordes et tout ça !" rappelle Zemaituka, 14 ans. "C'est écologique, parce qu'on jette pas ! Et c'est mieux chaque fois de rénover, réutiliser, réparer à la place d'acheter tout le temps et donc de jeter pour rien !" ajoute Eyra, 16ans.
L'objectif, est bien entendu, que tous ces jeunes appliquent également cette démarche en dehors du cadre des activités des mouvements de jeunesse.
Les camps Guides en chiffre
- 23.000 membres, filles et garçons ;
- 589 camps - dont 117 à l'étranger ;
- Environ 18.000 enfants et adolescents qui partent en camp (de 5 à 17 ans) ;
- Encadrés par plus de 3.400 animateurs bénévoles (en moyenne de 17 à 25 ans) ;
- 1600 intendants ("cuistots") ;
- La préparation, animation et évaluation est évaluée à plus de 300 heures par animateur.