Awirs : un chantier à 150 mètres de haut
C’est incontestablement un des plus hauts chantiers en cours dans la région. A Flémalle, le démontage des cheminées de l’ancienne centrale des Awirs a débuté. Signe extérieur du travail en cours : une plateforme provisoire, installée au sommet d’une de ces 3 cheminées,
Chacune des cheminées est constituée d’une double paroi : l’enveloppe extérieure, qui est en béton, et un fut intérieur, en briques.
Avant de s’attaquer à l’enveloppe en béton, il faut d’abord mettre à terre la cheminée intérieure en briques.
C’est ce à quoi sont occupés les équipes de démontage. Les briques désolidarisées de l'ouvrage, à l'aide de marteaux pneumatiques, sont jetées à l'intérieur de la cheminée et évacuées au fur et à mesure, explique Benoit Liégeois, chef de projet chez Engie.
Une fois la cheminée intérieure complètement démontée, ce sera au tour de la paroi extérieure à être descendue, mais cette fois jusqu’à mi-hauteur. Quand elle seront toutes les 3 ramenée à 75 mètres de haut , elles seront couchées au sol par dynamitage, une opération qui reste délicate, prévient Vincent Lambert, chef de projet chez Wanty. A l'extrémité de la cheminée qui s'écroule, il y a un déplacement d'air que l'on peut comparer à un coup de canon, et qui peut projeter des débris de béton et de ferrailles à plus de 100 m de distance.
C'est la raison pour laquelle les cheminées seront réduites de moitié en hauteur, pour diminuer cet effet. Par ailleurs, les murs d'enceinte de l'ancienne usine seront également conservés jusqu'à cette opération, pour limiter les dégagements de poussières vers les riverains.
Avant ce dynamitage, il faudra d’abord démolir et dégager les constructions restantes de l’ancienne centrale, y compris 5 chaudières industrielles. Les démolitions se poursuivent.
Le dynamitage final des 3 cheminées est prévu pour la fin de l’année 2023.
Eric Ortmans