Fête nationale : un olivier planté à Villers-le-Bouillet comme symbole de liberté
Un olivier planté comme symbole de liberté, voilà comment la commune de Villers-le-Bouillet à fêté ce 21 juillet. Sonya, Nelly, Jeanne et Ida ont été invitées par le bourgmestre à partager l’histoire de leurs familles qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale. Témoigner de ce qu’il s’est passé pour ne jamais oublier et ainsi empêcher à l’histoire de se répéter, c’est une des clés de la liberté.
Jeanne, accompagnée de ses soeurs Ida et Nelly, est venue au nom de sa maman Marie-Josée Heines, une Villersoise qui a résisté pour la liberté durant la guerre : "Elle est passée par des épreuves", confie-t-elle émue. Et Ida d'ajouter : "Notre liberté, pour l’instant, on leur doit. Nous vivons grâce à eux, grâce à leur volonté, à leur combat durant toute cette période tellement douloureuse pour eux".
Marie-Josée, résistante centenaire
Ce jeudi, Marie-Josée Heines est restée dans sa maison familiale à Vieux-Waleffe. La canicule de ce début de semaine l’a empêchée de se déplacer. Sa fille Ida a partagé sa propre inquiétude pour le climat en ce jour pluvieux.
Puis il faut préciser qu’elle a également fêté son centième anniversaire le 2 janvier dernier à la commune notamment. C’est là que l’idée de célébrer la liberté a germé.
François Wautelet, bourgmestre de Villers-le-Bouillet : « J’ai appris incidemment dans la conversation qu’elle avait hébergé 2 dames juives pendant la guerre et personne n’en savait rien. Elle avait mis sa vie en danger. Et je me suis dit qu’on en peut pas laisser ça sans que la population le sache à une heure où la liberté est toujours mise en cause. Et ça démontre aussi que tout cela est toujours très actuel alors que cela parait ancien donc je trouve que c’est important de communiquer au niveau de la jeunesse ».
Témoigner pour préserver la liberté
Une histoire familiale de déportation à Auschwitz a également été partagée en ce jour de fête nationale. L’émotion était palpable.
« C’est vraiment une histoire bouleversante cette dame à gardé tout cela pour elle, raconte François Wautelet. C’est à quelques encablures de sa mort qu’elle a révélée son histoire à ses enfants. C’est vraiment quelque chose de dramatique. Je trouvais que c’était important, quand on a une devise qui dit le Roi, la loi, mais aussi la liberté, de rappeler que la liberté cela se mérite. Et à une heure où on voit beaucoup de populisme, je trouvais que c’était important de raconter à quoi on peut arriver parfois quand on se laisse séduire par des idées un peu simplistes ».
Une vingtaine de Villersois et Villersoises ainsi que des représentants politiques étaient présents. À la fin de l'événement, les filles de Marie-Josée lui ont coupé deux branches de cet olivier afin de lui ramener un bout de liberté.
Mallaury Lehnertz