Carine Gilsoul conteste l'intention de tuer Patrick Vos
Carine Gilsoul (54 ans) a reconnu lundi, lors de son interrogatoire devant la cour d'assises de Liège, qu'elle était bien l'auteur du coup de couteau qui a tué Patrick Vos. L'accusée a soutenu qu'elle n'avait pas l'intention de le tuer. Elle a aussi affirmé qu'elle s'était défendue d'une agression mais qu'elle ne se souvient pas de l'instant où elle a porté le coup de couteau.
Les faits reprochés à l'accusée s'étaient déroulés le 7 octobre 2018 vers 13h15 dans un appartement de la rue Ferrer à Seraing. Carine Gilsoul avait planté un couteau dans le cou de Patrick Vos (53 ans).
L'accusé a résumé les différentes étapes de sa vie lors de son interrogatoire par la présidente Annick Jackers. Elle a exposé qu'elle n'a jamais eu d'affection de sa mère durant son enfance et qu'elle a été victime de faits de viols de la part de son père, entre ses 12 ans et ses 18 ans. Cependant, elle n'aurait dénoncé ces faits à personne dans sa famille.
L'accusé a résumé les différentes étapes de sa vie lors de son interrogatoire par la présidente Annick Jackers. Elle a exposé qu'elle n'a jamais eu d'affection de sa mère durant son enfance et qu'elle a été victime de faits de viols de la part de son père, entre ses 12 ans et ses 18 ans. Cependant, elle n'aurait dénoncé ces faits à personne dans sa famille.
Carine Gilsoul a donné naissance à trois enfants. Pour attirer l'attention de son mari alors qu'elle se sentait délaissée, elle avait inventé une histoire de viol. Carine Gilsoul a effectué une formation d'aide-soignante et a travaillé dans une maison de repos. Elle a été licenciée en 2008 en raison d'un problème d'alcoolisme.
L'accusée a ensuite quitté son mari. Elle est devenue SDF en 2015 et a fait la connaissance de Patrick Vos à Seraing. Entre 2016 et 2018, elle a été contrôlée à de nombreuses reprises en état d'ivresse par la police de Seraing. A l'époque des faits, Patrick Vos et Carine Gilsoul bénéficiaient d'un appartement à Seraing. Ils passaient l'essentiel de leurs journées sur la place de Seraing à boire des bières.
Selon Carine Gilsoul, Patrick Vos avait affiché une attitude plus nerveuse à son égard dès la veille des faits. Le matin du 7 octobre 2018, ils avaient bu sur la place de Seraing avant de décider de rentrer à leur appartement.
"Il s'est assis. Puis, il s'est énervé d'un coup, sans raison. Il m'a insultée, puis il m'a donné un coup de pied et une gifle. Il n'y a pas eu d'élément déclencheur. Il n'était plus le même homme. Son regard était noir et il bavait. Il a pris un couteau sur l'évier et il a menacé de me "planter". J'ai eu peur et j'ai voulu partir, mais il m'a retournée le dos contre le mur", a détaillé l'accusée.
Carine Gilsoul affirme qu'elle s'est défendue, tout en soutenant qu'elle ne se souvient plus du coup de couteau qu'elle a porté à Patrick Vos. "Il me tenait par le poignet et avait beaucoup de force. Il était comme un ours. Je me suis défendue. Je ne sais pas comment le couteau est passé de sa main à la mienne. Mais je me vois avec ce couteau en main et je tente ensuite de le retirer de son cou. Je ne sais pas comment cela s'est produit, car j'ai un trou noir", a indiqué l'accusée.
Carine Gilsoul a soutenu qu'elle était régulièrement frappée par Patrick Vos, même si elle ne déposait pas plainte par peur de représailles. L'accusée affirme qu'elle était soumise et menacée. Elle a reconnu avoir tué Patrick Vos. "Je n'avais pas l'intention de le tuer. Le blesser, oui. Mais je ne sais pas ce qui s'est passé", a-t-elle ajouté.
Les différents experts seront entendus mardi.
Source : Belga