Les dangers cachés de nos cours d'eau
Chaque année des drames ont lieu dans nos cours d’eau. Que ce soit lors des chutes malencontreuses ou lors des baignades intentionnelles nos fleuves et rivières peuvent s’avérer dangereux. Pourtant une question revient à chaque fois : comment un tel accident a-t-il pu avoir lieu dans une eau qui semble si paisible.
Des dangers cachés
En regardant ces images il est difficile d’imaginer que cette rivière peut-être dangereuse. Pour le moment le débit de l’Ourthe est très faible, ce qui donne à la surface de l’eau une apparence très calme. Pourtant, un peu plus en profondeur, le danger est bien réel. Les courants peuvent s’avérer beaucoup plus puissants. "En particulier dès qu'on se trouve à proximité d'un obstacle ou d'un ouvrage comme un barrage ou une prise d'eau pour une centrale hydroélectrique" explique Benjamin Dewals, professeur en faculté des sciences appliquées à l'université de Liège. "Tout le flux d'eau se concentre sur une section beaucoup plus faible et à cet endroit-là les courant peuvent être extrêment forts. Ils sont également difficile à prédire. En tout cas ce qu'on voit en surface ne suffit pas à prédire à quel endroit les courants sont forts. Ils peuvent aussi être très variables d'un endroit à un autre."
Difficile de savoir où effectuer les recherches.
Ces courants sous-marins peuvent prendre aux pièges des victimes. Une fois emporté par la vitesse de l’eau il peut être difficile de reprendre le contrôle, cela peut mener à la noyade. Dans le cas d’un tel accident difficile également pour les forces de secours de savoir avec précision où mener les recherches. "Aujourd'hui on est encore assez dépourvus. On manque encore de recherches scientifiques sur le sujet." commente Benjamin Dewals. "Pourtant il y a un besoin qui est énorme. Ce qu'il faudrait préparer ce sont des cartes qui permettent d'indiquer aux pompiers, en fonction des délais, dans quelle zone le corps pourrait se trouver."
De telles simulations pourrait accélérer le processus de recherche. Permettant de limiter le nombre de plongées effectuées par les services de secours et limitant par la même occasion les risques encourus par les secouristes.
Pierre Devillers