"On aurait dÍ» être plus vigilant et incisif", reconnaît Maxime Bourlet
Le président du CPAS d'Awans Maxime Bourlet (MR), membre du CA et d'un comité de secteur de Publifin, a reconnu jeudi devant la commission d'enquête parlementaire un manque de vigilance mais réfuté tout volonté de lucre ou de contourner la légalité.
Comme ses deux prédécesseurs, il a affirmé que les rémunérations fixes lui avaient été présentées comme recouvrant l'ensemble des prestations relatives au comité de secteur et au CA. "J'ai toujours pensé qu'elles étaient légales parce que cela nous a été présenté comme entrant dans le cadre du décret wallon sur la rémunération des intercommunales". Une interprétation erronée, a rappelé Stéphane Hazée (Ecolo). Maxime Bourlet a expliqué ses absences au comité de secteur (4 sur 9) par des incompatibilités d'agenda, mais il a souligné son implication au sein du CA. Quoi qu'il en soit, le réformateur reconnaît une "grosse erreur d'appréciation de ma part: je n'ai pas à suffisance mesuré que, pris isolément, le fonctionnement des comités de secteur posait un réel problème de gouvernance." L'homme se dit d'accord pour assumer la responsabilité politique, mais pas seul. Il parle d'un dysfonctionnement systémique des mécanisme de contrôle de la gouvernance publique. "Le CA aurait dû être plus vigilant. On aurait dû être plus incisif." Contrairement à ses prédécesseurs Raphaël Amieva (cdH) et André Stein (MR) qui avaient décrit des administrateurs prenant des décisions sans connaître tous les tenants et aboutissants, lui affirme avoir voté la structure du groupe "en toute connaissance de cause". Paradoxalement, il a défendu avec ardeur cette structure pour son intérêt entrepreneurial et pour l'emploi, tout en concédant qu'elle n'était plus adaptée au contrôle par les communes. "Je suis libéral, mais je ne partage pas votre libéralisme, je suis profondément heurté", s'est exclamé le vice-président du MR, Jean-Luc Crucke. Interrogé sur un remboursement des montants perçus dans les comités de secteur, Maxime Bourlet n'a pas voulu laisser penser qu'il "fait de la politique par esprit de lucre." Pour cette raison, il se dit prêt à rembourser via des dons à des associations, mais attend pour ce faire le résultat des procédures en cours (disciplinaire au sein de son parti, parlementaire au sein de la commission d'enquête, et judiciaire via l'information ouverte au parquet général).