Commission Publifin : la Présidente demande un huis clos
Ce matin à 10h André Gilles devait être entendu par la commission d'enquête Publifin. Mais la séance a débuté avec un nouvel imprévu. La présidente a fait une déclaration indiquant qu'elle avait reçu hier un document important et qu'elle souhaitait en parler aux membres de la commission à huis clos. Toute la presse a donc été priée de quitter la salle de la commission. André Gilles est lui arrivé au Parlement wallon et attend la suite des évènements.
Plus de 150 travailleurs de Publifin ont par ailleurs manifesté ce matin devant le parlement wallon, peu avant l'audition du président de l'intercommunale liégeoise André Gilles, pour clamer aux députés leurs craintes pour l'emploi et l'avenir du service public, ainsi que leur rejet de tout amalgame avec le scandale des rémunérations de mandataires.
"Notre crainte, c'est celle d'un grand coup de balai et de pertes d'emploi", dès lors que le modèle du groupe Publifin est jugé inadéquat, a affirmé Christine Planus, déléguée CGSP (socialiste). Le modèle de l'intercommunale est "un bel outil, mais il n'est plus utilisé comme tel", constate-t-elle à propos de ce holding public dont les activités opérationnelles sont logées dans des sociétés privées. Dans Publifin, "il n'y a plus que les agents et les émoluments des mandataires, c'est vide de sens ! Nous n'agissons plus que comme sous-traitants de RESA, Voo, etc. Il faut renforcer l'intercommunale, et les missions qu'elle rend au citoyen". "On ne nous apporte jusqu'à présent aucune garantie sur l'emploi et la structure. On entend parler de démantèlement. Dans quelques mois, les vraies décisions seront prises. Certes il faut faire place nette, alors pourquoi ne pas développer un Publinet" à la place de Publifin, note Gaston Merkelbach (CSC-Services publics). Les travailleurs, dont une délégation était reçue par les députés avant le début des auditions, dénoncent aussi tout amalgame qui les assimilerait aux pratiques dénoncées dans le scandale des rémunérations des mandataires de Publifin et des membres du management de Nethys. Les branches syndicales représentées étaient celles de la fonction publique. Les syndicats de Nethys et des filiales privées du groupe n'avaient quant à eux pas lancé de mot d'ordre similaire.