Le MR ordonne à Georges Pire d'abandonner plusieurs mandats
Le conseiller provincial MR Georges Pire, représentant de la Province au sein du Groupe Publifin, s'est vu ordonner jeudi par son président de parti Olivier Chastel de réduire le nombre de ses mandats à maximum trois, en plus de ses fonctions provinciales, aucun de ceux-ci ne pouvant être en lien avec Publifin et Nethys.
Le Soir a révélé jeudi le montant des rémunérations de trois représentants de la province de Liège au sein du Groupe Publifin: André Gilles (PS), Georges Pire (MR) et Dominique Drion (cdH). Pour M. Pire, ses revenus bruts 2015 liés aux activités provinciales ainsi qu'aux mandats dérivés se sont au moins élevés à 310.000 euros. "Les rémunérations évoquées sont indécentes", affirme M. Chastel, qui a convoqué Georges Pire en matinée. Actuellement, un conseiller communal ou provincial ne peut détenir plus de trois mandats d'administrateurs rémunérés dans une intercommunale, mais cette règle rend les dérives possibles car certains mandats sont considérés comme privés, rappelle le MR. Les réformateurs se disent favorables à un élargissement du champ d'application des dispositions en matière de cumul des mandats et de rémunérations à toutes les structures publiques, parapubliques et leurs dérivées (filiales etc), "comme le prévoit la charte de l'administrateur MR". "Georges Pire se conformera à la vision que nous avons des nouvelles règles que devrait mettre en place la Wallonie", affirme Olivier Chastel. Il relève que si la situation actuelle de Georges Pire ne contrevient pas aux règles en vigueur en Wallonie, "cumuler de la sorte est éthiquement inacceptable." Dès lors, Georges Pire réduira le nombre de ses mandats à maximum trois mandats en plus de ses fonctions provinciales. "Aucun de ceux-ci ne pourra être en lien avec Publifin et Nethys", précise M. Chastel. Selon le site Cumuleo, Georges Pire exerçait en 2015 pas moins de 29 mandats, dont 17 rémunérés. Une situation loin d'être neuve ou méconnue: il y a dix ans, le Liégeois détenait 42 mandats, dont 17 rémunérés, ce qui en faisait à l'époque l'un des champions du pays en matière de cumul.