Manifestation hier au centre fermé de Vottem
Une chaîne humaine a été formée samedi à 17h00 autour du centre fermé de Vottem pour protester contre la politique migratoire du gouvernement, à l'appel de diverses organisations.
Dans un froid de canard et balayés par le vent, les manifestants ont scandé: "On en a marre", relayés par les réfugiés à l'intérieur du centre. Chaque année, à l'appel du CRACPE (Collectif de Résistance aux Centres pour Etrangers), de nombreux opposants à la politique d'asile du gouvernement se rassemblent le jour du réveillon avec bougies, photophores, lampes de poche et instruments de musique. Cette année, les participants ont formé une chaîne humaine autour du centre. Une délégation composée de représentants d'associations et de parlementaires est entrée dans le centre afin d'apporter un message de solidarité, un soutien chaleureux surtout, et une recharge téléphonique pour chacun. La délégation politique était composée de Frédéric Dardenne, bourgmestre PS de Herstal, Guy Krettels, conseiller communal ECOLO de Liège et de Nadia Maspuco conseillère communale PTB de Herstal. Selon les organisateurs, chaque centre fermé pour étrangers reste une prison qui cache son nom, un lieu conçu pour briser la résistance face à l'expulsion, ce qui implique une violence au quotidien. Celle-ci atteint son paroxysme lors de l'expulsion. Les associations, le CRACPE, la FGTB, la maison de la laïcité de Liège et le MOC (Mouvement ouvrier chrétien) fustigent principalement la politique menée par le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Théo Francken qui pour séduire son électorat, renforce la criminalisation des étrangers sans titre de séjour.