Marie-Noëlle Mottard défend sa rémunération bec et ongles
La conseillère provinciale Marie-Noëlle Mottard (MR), membre du CA de Publifin, a défendu son activité et sa rémunération au sein du comité de secteur Énergie - pourtant apparemment purement informatif -, laissant à plusieurs reprises les députés pantois.
La Waremmoise reconnaît le manque d'activité du comité de secteur, mais elle en attribue la responsabilité au président de cet organe, Claude Emonts (PS). "On lui a demandé de faire plus de réunions. Il voulait les faire toujours plus courtes; on lui demandait de fixer une nouvelle date, il refusait, au motif que cela nécessitait un travail du staff administratif et qu'on serait convoqué ultérieurement." Mme Mottard affirme avoir alerté Georges Pire et André Gilles de ce manque d'activité. Ces derniers avaient pourtant affirmé, lors de leurs auditions, n'avoir pas été mis au courant. Elle regrette d'être pointée du doigt alors qu'elle a alerté. Et si elle-même n'a pas mis le point à l'ordre du jour du CA, c'est que "pour des conflits de personnes, la règle en politique veut que l'on tente d'abord de régler le conflit en dehors de la place publique..." Les près de 800 euros nets mensuels qu'elle a touchés au sein du comité de secteur couvraient aussi son investissement au CA selon elle. Ce montant était le même que celui qu'elle touchait au bureau exécutif de l'intercommunale ALG. Chez Publifin, cette rémunération n'était pas volée dit-elle: elle y traitait de problèmes d'index, de lecture des factures, de raccordements à Voo, de dossiers perdus lors d'une migration de dossier, de plan de délestage, de remplacement de compteurs de gaz vétustes, etc. Bruno Lefebvre (PS) s'est étonné de certaines de ces missions, et de ne retrouver aucune trace écrite de ce travail. "On a fait des recommandations au management, qui ne sont pas écrites...", a répondu Mme Mottard. La conseillère provinciale a laissé entendre que ces rémunérations devaient aussi être mises en perspective avec son investissement de 20 ans en politique, dans des mandats souvent non rémunérés. "Les réunions sont en journée, et moi je suis indépendante. Depuis ce matin, moi j'ai zéro", a lancé l'avocate aux députés. Bruno Lefebvre lui a rappelé le sens de l'engagement public. Mme Mottard dit qu'elle ignorait que des membres du comité de secteur percevaient aussi les mêmes rémunérations fixes sans être membres du CA. C'est là que se trouve le scandale selon elle. Elle assure aussi n'avoir pas remarqué qu'elle avait voté sur ses propres rémunérations lors du CA de juin 2013. "N'aviez-vous pas reçu toutes les informations" de la hiérarchie, a questionné Jenny Baltus-Möres (MR). "Vous allez loin dans vos suppositions. Et s'ils avaient tout simplement oublié? ", a répondu l'intéressée, laissant une nouvelle fois les députés ébahis.