Stéphane Moreau démissionne du parti socialiste
Dans la tourmente depuis de longues semaines dans le cadre de l'affaire Nethys-Publifin, et alors qu'il était amené à se présenter tout prochainement devant la commission de vigilance du parti, celle-là même qui a exclus dernièrement André Gilles, Stéphane Moreau annonce par communiqué qu'il démissionne du Parti Socialiste
Voici le communiqué
Après plus de trois mois d’observation des évolutions du dossier Publifin, je constate que mon appartenance politique me cause un préjudice personnel dans la mesure où je suis jugé non à l’aune des résultats économiques de l’entreprise que je dirige mais en fonction de critères strictement politiques.
Je souligne, à nouveau, que depuis 2005, lorsqu’il m’a été demandé de prendre la tête de l’Association liégeoise d’électricité, j’ai, avec mes collaborateurs et le Conseil d’administration, fait prospérer l’entreprise au point d’en multiplier la valeur par 2,5 et de maintenir et créer un maximum d’emplois à Liège et en Wallonie, 2.946 à ce jour. Or, j’observe une différence de traitement injustifiée, notamment médiatique, réservée aux dirigeants d’entreprise engagés politiquement par rapport à ceux qui ne le sont pas. Je prends pour exemple une récente interview d’un dirigeant d’entreprise publique wallonne dans une célèbre émission de radio où les mêmes journalistes qui me vilipendent régulièrement ont réservé un traitement totalement différent à ce dirigeant d’entreprise qui est pourtant dans une situation totalement comparable à la mienne mais qui lui, n’est pas engagé politiquement. Il me semble donc indéniable qu’il est inutile de tenter davantage de démontrer qu’il n’est pas incompatible d’appartenir à un parti politique et de diriger une entreprise à succès.
Comme le soulignait très justement un récent article de presse, j’ai construit et développé ce groupe en m’appuyant sur des soutiens de toutes origines politique. Dans le contexte actuel, la poursuite de la croissance économique de l’entreprise requiert une forme de neutralité de ma part.
Pour ces diverses raisons, et bien que je reste un homme de convictions, notamment en ce qui concerne l’importance de l’initiative industrielle publique, j’ai décidé, dès ce jour, de démissionner du Parti socialiste.