Un médecin légiste vérifiera la réalité de la maladie d'André Gilles
La commission d'enquête Publifin du parlement wallon a sollicité ses magistrats instructeurs pour envoyer un médecin légiste vérifier la réalité de la maladie d'André Gilles (PS), le président des conseils d'administration de Publifin et Nethys qui s'est fait porter pâle mardi matin alors qu'il devait être entendu en compagnie des vice-présidents de Nethys Georges Pire (MR) et Dominique Drion (cdH), qui sont eux bien présents.
S'il se confirme que M. Gilles est souffrant, il sera réentendu le 9 mars, l'audition de l'administrateur délégué de Nethys Stéphane Moreau, lui aussi sous certificat médical, étant elle convoquée pour le 10 mars. Si le médecin légiste ne reconnaît pas l'état de santé défaillant de M. Gilles, ce dernier sera convoqué ce mardi après-midi. Le chef de groupe cdH Dimitri Fourny s'est dit "extrêmement choqué de la démarche et du comportement" de M. Gilles, qui avait déjà fait preuve, à ses yeux, de "mépris" pour la commission spéciale devant laquelle il avait déjà comparu. Jean-Luc Crucke (MR) a tenté une métaphore militaire en affirmant que le maréchal (Stéphane Moreau) était malade, que le général (André Gilles) venait de tomber malade, et que les commissaires appréciaient dès lors d'entendre les colonels (Georges Pire et Dominique Drion). Patrick Prévot (PS) a souligné le consensus de la commission pour ne pas suspendre ou ralentir les travaux, tandis que Stéphane Hazée (Ecolo) parlait d'un véritable "foutage de gueule", après que M. Moreau, pourtant sous certificat médical, eut accordé une interview à L'Echo ce week-end.