Willy Demeyer quitte la présidence de la fédération liégeoise du PS
Le Bourgmestre de Liège Willy Demeyer vient d'annoncer en ouverture de l'assemblée de la fédération liégeoise du PS à Liège, qu'il quittait la présidence de cette fédération liégeoise et qu'il quittait également son mandat de député fédéral au terme de la commission attentats (dont il est membre) et du parcours parlementaire des propositions sur la toxicomanie .
Les vice-président Isabelle Simonis, Frédéric Daerden et Alain Mathot remettent également leur mandat. Les deux premiers avaient déjà plaidés pour l'organisation d'élections en interne.
Elles vont donc avoir lieu, peut-être déjà avant le 1er mai.
Willy Demeyer fait un pas de côté et se retire sur la seule scène de la gestion communale
Willy Demeyer a 57 ans. Il est bourgmestre de Liège depuis 1999 et président de la fédération liégeoise du PS depuis 2005. Il a été élu député fédéral en mai 2014.
Une réunion est prévue samedi matin afin de lancer la procédure électorale pour choisir le nouveau président de la Fédération liégeoise du PS, a annoncé Willy Demeyer vendredi soir, à l'issue de l'assemblée générale de la Fédération. Critiqué dans le cadre de l'affaire Publifin et voulant se consacrer à la gestion de la Ville de Liège, dont il est bourgmestre depuis 1999, le socialiste a annoncé lors cette assemblée qu'il démissionnait de ses postes de président de la Fédération et de son mandat de député fédéral.
"Je crois que nous sommes dans une période où il faut tenir compte de ce que la population demande", a déclaré le bourgmestre de Liège à l'issue de l'assemblée générale de la Fédération liégeoise du PS. "Et ce qu'elle demande c'est d'être disponible dans son mandat, de comprendre l'affaire Publifin ainsi que des explications." Pour Willy Demeyer, sa démission n'est pas un aveu d'échec mais un choix qu'il effectue pour sa ville. "Les villes ont un rôle de plus en plus grand à jouer (...). Le travail est devenu plus compliqué", explique-t-il. Pour l'homme fort de Liège, la fonction de bourgmestre d'une métropole ne peut plus se combiner avec d'autres mandats. Un appel à candidatures pour la présidence de la plus grande fédération du PS de Belgique sera lancé ce week-end, "nous voulons avoir un nouveau ou une nouvelle président(e) d'ici la fin avril", a indiqué Jean-Claude Marcourt, ministre wallon socialiste notamment de l'Enseignement supérieur et de l'Economie, soulignant qu'il ne se présenterait pas au poste. "Les militants voulaient être entendus et nous avons assisté ici à un moment de grande fraternité", a-t-il ajouté. "Depuis le 20 janvier, de nombreuses mesures ont été lancées. Des décisions difficiles ont été prises et des gestes forts ont été posés. Cela montre que la Fédération se reprend et parle aux citoyens." M. Demeyer a conclu l'assemblée générale de la fédération liégeoise du PS en indiquant qu'il ne sera pas candidat à sa succession. Frédéric Daerden a lui tenu à saluer une "annonce forte, courageuse" de la part de Willy Demyer, qui revêt une importance d'autant plus grande que les élections communales, prévues en 2018, se rapprochent. "Les enjeux sont gros. (Willy Demeyer) a envie d'une victoire du PS et sa décision va y contribuer beaucoup", a ajouté le bourgmestre de la Ville d'Herstal. Peu avant, José Happart, 1er vice-président du comité de direction de Liege Airport, avait reproché à M. Demeyer sa décision en lui signalant que "le capitaine ne quitte pas le navire quand il sombre". José Happart a lui-même été épinglé plus tôt dans la soirée par Maurice Demolin, ex-secrétaire politique de la fédération liégeoise du PS. "Je n'oublie pas les devoirs que je dois à la mémoire d'André Cools, dont on a honteusement cité le nom dans le scandale qui nous occupe. Je rappelle que ses dernières initiatives : la SORASI, NEOS, la SAB ne prévoyaient statutairement aucun jeton de présence. Au conseil d'administration de la SAB, par exemple, où l'on travaillait longuement, aucun défraiement jusqu'à sa mort mais après celle-ci, un premier essai échoua devant mon opposition et celle de Jean-Pierre Grafé qui affirma: 'on est payé par ailleurs pour ce que nous faisons ici'", a lancé M. Demolin. "Mais après qu'Henri Schlitz et moi-même ayons signé avec TNT, assurant ainsi l'avenir de l'aéroport, sont venus José Happart et les rémunérations. Et la société anonyme qu'avait voulu André Cools, qui espérait y faire entrer le privé, devint abusivement une intercommunale dont les mandats revinrent aux mieux soutenus, souvent d'ailleurs incompétents", a poursuivi l'ancien conseiller provincial et communal de Grâce-Hollogne.