Grogne du personnel soignant du MontLégia et de la clinique André Renard
Une action de protestation a été menée mardi face aux cliniques du MontLégia (Groupe CHC) à Liège et André Renard à Herstal, deux structures hospitalières privées en région liégeoise, à l'appel du Setca. Une centaine de personnes, de part et d'autre, se sont rassemblées, tout en étant masquées, pour réclamer la revalorisation du secteur des soins de santé.
Ce mouvement s'est inscrit dans le cadre du préavis de grève pour le secteur des soins de santé déposé le 18 mai dernier. Ce préavis pointait deux arrêtés royaux portant sur la réquisition et la délégation élargie d'actes pris dans le secteur infirmier ainsi que le mise en place d'un nouveau plan d'attractivité pour le secteur. Si ces deux arrêtés tant décriés ont été retirés depuis lors, le préavis de grève a néanmoins été maintenu. "Il n'était pas centré que sur ces deux arrêtés mais porte aussi sur la revalorisation des soins de santé, une revendication qui ne date pas du coronavirus... Au contraire, la crise du Covid-19 a démontré toute l'implication des travailleurs et leur capacité à relever les défis les plus difficiles mais aussi qu'il y a réellement des besoins", souligne Julien Dohet, secrétaire politique du Setca Liège.
De part et d'autre, une centaine de personnes se sont rassemblées à l'extérieur, toutes masquées. S'il s'agissait essentiellement de membres du personnel infirmier, des ambulanciers et d'autres acteurs des soins de santé se sont joints au mouvement. Ils tenaient des banderoles portant le message: "Vous vous êtes engagés, maintenant, place aux actes!" D'un côté, le rassemblement a eu lieu sur le temps de midi et de l'autre côté, au changement de pause. Ce mouvement visait donc à interpeller les responsables politiques et non à paralyser le fonctionnement des deux structures hospitalières.
Mais le Setca prévient que le ton pourrait se durcir si un plan d'actions n'est pas mis en place en vue de revaloriser les conditions de travail et de salaire et ainsi rendre le secteur attractif. "La colère des travailleurs est la conséquence de trop d'années à travailler en danger, trop d'années à dénoncer sans obtenir pour autant de réponse suffisante", estime le syndicat.
Source : Belga