Pénurie de plasma sanguin
La Belgique connaît une pénurie de plasma sanguin, pourtant utile pour de nombreux soins de santé. La Croix Rouge lance une campagne de sensibilisation afin de palier à ce problème, la majorité du plasma utilisé étant importé des Etats-Unis.
Notre sang est composé à 55% de plasma, chargé en protéines très utiles pour de nombreux soins de santé. Le plasma permet de soigner les grands brûlés, les personnes ayant des problèmes de coagulation (hémophiles) ou encore ceux ayant un déficit du système immunitaire.
Les besoins en plasma sont élevés. Par exemple, pour soigner un hémophile, 1200 dons par an sont nécessaires. Heureusement, contrairement aux dons de sang qui doivent être espacés de trois mois minimum, les dons de plasma, eux, peuvent se faire toutes les deux semaines. “La différence entre le don de sang et le don de plasma, explique Leticia Thys, médecin responsable du centre de prélèvement Dos-Fanchon, c’est que le sang va d’abord passer dans une machine être filtré. Toutes les cellules du sang sont restituées au donneur. C’est pour cette raison qu’on peut donner plus souvent du plasma que du sang”.
Pourtant, la Belgique fait face à une pénurie. 70% de la quantité de plasma utilisée est importée, majoritairement des Etats-Unis. Le gouvernement belge a dû réagir. D’ici 2021, la Belgique devra au moins subvenir à 50% de ses besoins. “Pour l’instant, nous sommes à 500 dons par semaine au site Dos Fanchon, détaille la médecin. Pour atteindre ces 50% d’autosuffisance, il faudrait plus ou moins le double de dons”.
La Croix-Rouge mène une campagne de sensibilisation pour le don de plasma. Vous pouvez vous rendre dans un des centres sur rendez-vous. Celui de Dos-Fanchon situé en Outremeuse est notamment ouvert du lundi au samedi.