Actions syndicales de la police : le mouvement augmente la pression devant le palais de justice
Le Front commun syndical pour les services de police a mené mercredi matin une nouvelle action devant le palais de justice de Liège et a augmenté la pression exercée lors des contrôles d'accès au bâtiment principal de la justice. Le mouvement a engendré une réaction de certains magistrats, dont les audiences n'ont pu débuter. D'autres actions, encore plus fermes, seront bientôt menées, ont prévenu les syndicats.
L'action menée au palais de justice de Liège, sous la forme d'un zèle particulier, ciblait à nouveau les transferts des détenus vers le palais de justice (à l'exception de ceux réalisés pour des raisons médicales et vers la chambre du conseil) et l'entrée des justiciables dans le bâtiment où se déroulent les audiences.
Les agents de la direction de la sécurisation (DAB) de la police fédérale ont augmenté la durée de leur action et l'ont renforcée. Cette fois, les magistrats et les avocats ont aussi été priés de faire la file à l'entrée du palais, alors que des policiers réalisaient des contrôles avec zèle.
"Certains magistrats ont vu notre action d'un mauvais œil, mais ils doivent comprendre que nos revendications sont légitimes et faire pression sur leur ministre de tutelle. Nous n'avons rien contre les justiciables, les magistrats ou les avocats. Mais le ministre Van Quickenborne doit prendre ses responsabilités et des décisions doivent être prises au Kern", expose Fabrice Discry pour le SNPS (Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité), l'un des syndicats concernés par ce mouvement mené en front commun.
Le mouvement liégeois a débuté vers 07h00 et a pris fin à 09h18. Certains magistrats ont négocié avec les manifestants pour obtenir un accès au palais. "Nous avons convenu de lever le mouvement pour que la justice puisse s'exercer. Nous sommes conscients que les justiciables sont en attente de décisions importantes", a ajouté Fabrice Discry.
D'autres actions seront encore menées dans les prochains jours, avec un dispositif qui pourrait être plus imposant encore.
Le mouvement protestataire ne s'est pas limité au seul palais de justice de Liège mercredi. D'autres établissements judiciaires ont aussi été concernés par des actions policières comme c'est le cas au palais de justice de Bruxelles, ou encore de Namur.
Source : Belga