Asbl Agora: le devoir de mémoire par le camp d'Auschwitz-Birkenau

L'asbl Agora est née en 2002. Marqués par la montée de l’extrême droite en France, les fondateurs ont voulu réagir. Ils organisent chaque année des visites au camp d’Auschwitz-Birkenau avec des témoins survivants. Pour confronter les jeunes au passé.

Parce que ne rien faire, c’est laisser faire, l’ASBL Agora lutte depuis 2002 contre l’extrême droite. Chaque année, ces bénévoles organisent un voyage annuel dans les camps d’Auschwitz et Birkenau. Celui de cette année se prépare et sera d’autant plus important qu’il marque le 80ème anniversaire de la libération des camps.

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"Ils servent à aller voir ce que l'homme était capable de faire à l'homme et ce qui pourrait se reproduire et ce qui se reproduit. Ça ne s'est jamais arrêté. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui on fête les 80 ans d’Auschwitz qu'il n'y a pas eu encore des drames comme cela dans le monde. Je pense que c'est important d'aller voir cela parce que ça se repasse, ça peut se repasser. Et nous nous sentons responsables d’essayer d'éveiller les jeunes, les gens à réfléchir", explique Nicolas Labiouse, co-fondateur de l'asbl Agora.
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Des survivants de camps participent généralement à ces voyages de la mémoire. Mais ils se font de moins en moins nombreux. Ils sont pourtant des témoins privilégiés.
"Vous voyez les rails, le train entier rentrait dans le camp. C'est pour vous donner une idée de grandeur. Si un train entier rentrait dans le camp, il s’arrêtait devant les deux plus importantes chambres à gaz. et fours crématoires. Il y en avait quatre ici à Birkenau", commentait en 2020 Paul Sobol, un survivant, quelques temps avant de décéder.
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Avec la disparition progressive des derniers témoins directs, il est d’autant plus important de mettre en avant et de poursuivre le devoir de mémoire. L’asbl Agora va œuvrer dans ce sens.
"Nous sommes nous aussi des témoins parce qu'on peut raconter ce qu’ils nous ont raconté, des anecdotes. On a vu dans leurs yeux, enfin, c'était vraiment quelque chose qu'on comme on a pu sentir dans nos tripes, on essaie de le faire passer. Il y a des témoignages qu'on a eu comme ça dans des salons et on s'est dit il faut qu'on le redise. On a fait des voyages avec des jeunes. C'était ça. L'objectif aussi, c'est que ces jeunes puissent se dire on a rencontré ces gens-là. Nous avons des supports vidéos et puis et puis maintenant il y a d'autres supports, il y a des chansons, il y a des textes aussi, des lectures, etc. On essaye de faire réfléchir à partir de ces outils-là qui existent maintenant", ajoute encore Nicolas Labiouse. 
Le prochain voyage à Auschwitz et Cracovie est programmé pour les congés de la Toussaint. Une opportunité de comprendre l’histoire en se confrontant au passé.
https://www.asblagora.be/
 

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