Les bénévoles sont les bienvenus aux Archives de l'État

Les Archives de l'État à Cointe renferment des milliers de documents à répertorier. Pour cela, les chefs de travaux peuvent compter sur l’aide précieuse de bénévoles, toujours les bienvenus pour les assister dans leur mission.

Chef de travaux aux Archives de l'État à Cointe, Bernard Wilkin travaille actuellement sur la période dite « française », qui couvre une vingtaine d'années, de 1794 à 1814, sous le règne de Napoléon. Des documents qui relatent divers aspects de la vie des Liégeois.« Nous avons beaucoup d'archives, plusieurs centaines de mètres de ce qu'on appelle la préfecture du département de l’Ourthe, qui est en fait l'ancêtre de la province de Liège. Le travail consiste à résumer et à mettre en libre accès tous ces documents pour que tout le monde puisse venir les consulter », explique Bernard Wilkin, chef de travaux aux Archives de l'État à Liège.
Conservé dans des liasses, chaque dossier est minutieusement analysé pour être correctement répertorié. Pour ce travail, l'historien peut compter sur l'aide précieuse de quelques bénévoles, dont Pierre Cuvelier, un chimiste à la retraite, passionné d'histoire.« Je découvre la vie des Liégeois d'il y a deux siècles. Cela me permet de voir dans quelles conditions ils vivaient. Ce qui est édifiant, c'est la misère qui existait à l'époque », témoigne Pierre Cuvelier, bénévole aux Archives de l'État à Liège.
Parmi les découvertes de ce dernier figure l'histoire tragique de Lambertine Mailleux, qui, en 1808, a jeté son bébé, une petite fille, dans les latrines d'un immeuble situé place Saint-Paul. Des rapports de police retracent cette sombre affaire. « Cet enfant a été découvert plusieurs heures plus tard, mais malheureusement, les médecins n'ont pas pu la maintenir en vie. La police a donc écroué cette femme, qui a ensuite été condamnée à 20 ans de prison », explique Pierre Cuvelier.
Si vous êtes également passionné d'histoire, sachez que les Archives de l'État recherchent toujours des bénévoles pour contribuer à leurs travaux, une aide précieuse pour les chercheurs. « Effectivement, nous avons plusieurs bénévoles qui viennent nous aider dans notre travail. Avec les restrictions budgétaires, nous sommes de moins en moins nombreux, et le travail reste conséquent. Le Fonds français, par exemple, représente plus de 220 mètres d'archives écrites à la plume, et il faut tout décrire page par page », ajoute Bernard Wilkin.
Bernard Wilkin, quant à lui, est déjà l'auteur de onze ouvrages en anglais et en français sur les guerres napoléoniennes, les conflits mondiaux et les crimes à Liège. Nul doute que toutes ces histoires lui inspireront encore d'autres écrits.

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