Jean Thomanne à la Monos Gallery
Instinct, impulsivité, ce sont les mots utilisés par Jean Thomanne pour nous parler de son travail. Chez lui, rien n’est programmé, planifié.
Il peint depuis l’âge de trois ans. Ses premiers traits, il les a dessinés dans une loge de théâtre avec le maquillage utilisé par son père qui était comédien.
Très vite c’est devenu chez lui un besoin, une nécessité. Il peint chaque jour, durant plusieurs heures et parfois plusieurs toiles en une seule journée.
Après des années de vaches maigres, il est enfin reconnu et peut vivre de sa peinture.
D’ailleurs, il a été récemment remarqué par le MoMA, célèbre musée d'art moderne à New-York, qui a sélectionné huit de ses œuvres. Il attend maintenant de savoir si certaines d’entre elles seront retenues pour figurer dans ses collections.
On découvre une cinquantaine de ses toiles dans le nouveau lieu de la Monos Gallery, place Saint-Barthélemy, au cœur de Liège. Le bâtiment sera bientôt réaménagé mais, toujours dans son jus, il accueille au mieux l’univers débridé de Jean Thomanne. On pourrait considérer que ses œuvres se ressemblent toutes et pourtant nulle n’est pareille aux autres.
Poétique, éclatantes de couleurs, ses toiles laissent entrevoir une heureuse personnalité. Pourtant les yeux des personnages sont parfois interrogateurs et quelques sourires s’apparentent à un rictus. L’artiste nous livre d’ailleurs son interprétation d’un certain Adolf de sinistre mémoire.
L’exposition est à voir jusqu’au 15 décembre.
F. Bonivert