Task Force Mobilité : manifestation pour le tracé des coronapistes
La Task Force Mobilité, chargée d’organiser rapidement la mobilité douce à Liège, s’est réunie pour la sixième fois ce mercredi. Après l’instauration de piétonniers dans l'hypercentre, les coronapistes sont à l’ordre du jour. Des manifestants se sont d’ailleurs déplacés jusqu’à l'hôtel de ville pour réclamer ces nouvelles pistes cyclables.
La Task Force Mobilité s’est réunie pour la sixième fois ce mercredi à l'Hôtel de Ville de Liège. Ce groupe de travail est chargé d’organiser la mobilité douce du déconfinement. Le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, ainsi que l’échevin de la mobilité, Gilles Foret, étaient notamment présents aux côtés de divers acteurs tels que le TEC, la SNCB ou encore le GRACQ ou urbAgora, deux associations de cyclistes.
“L’espace public est partagé, c’est donc un compromis”, explique Gilles Foret, échevin de la mobilité à Liège. “On fait tout ce qui est en notre pouvoir pour accélérer les choses, pour faire en sorte de rééquilibrer l’espace public, c’est-à-dire pour que les piétons et les cyclistes trouvent une meilleure place qu’actuellement”, ajoute-t-il.
Des coronapistes manquantes
Fin mai, la ville de Liège a annoncé le tracé de nouvelles pistes cyclables, ces fameuses coronapistes, pour attirer de nouveaux usagers du vélo.
“Une coronapiste est une jonction entre pistes cyclables, entre quartiers ou entre points névralgiques comme des gares qui permettent vraiment le déplacement sécurisé dans la ville”, explique Johan, un cycliste aguerri.
Cependant, la plupart de ces itinéraires cyclables d’urgence n’ont pas encore été tracés. Des citoyens, regroupés sous l'appellation d’actions cycloyennes, n’ont donc pas raté cette nouvelle réunion politique afin de faire entendre leurs revendications.
“C’est très bien d’avoir accéléré les choses, même si nous les attendons depuis longtemps”, tempère Johan, venu manifester devant l'hôtel de ville.
Une question de sécurité
Pour ce qui est des aménagements existants, certains usagers estiment qu’ils restent parfois mal indiqués surtout aux automobilistes. Certains membres d’actions cycloyennes, avaient d’ailleurs montré leur mécontentement le mois dernier. Ils avaient notamment réalisé des tracés pirates du côté de la Place Saint-Paul, tracés qui ont été effacés depuis.
“Les pistes sont en train d’être mises en oeuvre” affirme Gilles Foret, échevin de la mobilité. “Il y a toute une série d’études pour sécuriser l’aspect juridique et l’aspect d'aménagement. Et donc dire que les coronapistes n’ont pas été mises en oeuvre est faux”, poursuit-il. “La traversée du pont Kennedy fait d’ailleurs partie de ce qui a été mis en place”, rappelle M. Foret.
“On ne peut pas du tout considérer que le pont Kennedy est une coronapiste”, répond Johan, militant vélo liégeois. Et d’ajouter : “C’est plutôt une traversée cyclable”.
Ces coronapistes sont considérées comme des aménagements temporaires. Cependant, de nombreux usagers espèrent voir ces nouveaux couloirs vélo être pérennisés.
Avant cela, la ville de Liège devra donc tracer une dizaine d’axes cyclables, comme la trémie qui reliera l'aquarium au quai Marcellis, le tout étant prévu pour la rentrée au mois de septembre.
Mallaury Lehnertz